Au moins sept personnes ont été tuées vendredi dans une attaque contre une mosquée dans l'État de Borno dans le nord-est du Nigeria.
(Xinhua) –Les forces de sécurité ont déclaré à Xinhua par téléphone depuis Maiduguri, capitale de cet État, qu'un candidat au gouvernorat du Parti de tous les peuples nigérians (ANPP), Modu Fannami Gubio, avait été abattu par des agresseurs inconnus avec six autres personnes dans une fusillade à une mosquée proche de Sheu.
Le commissaire de la police de l'État, Mohammed Abubakar, a confirmé cette tuerie, y compris le décès du candidat de l'ANPP au gouvernorat de cet État pour les élections générales d'avril.
M. Abubakar a déclaré à Xinhua que parmi les sept personnes abattues par ces hommes armés figuraient un jeune garçon et un jeune frère du gouverneur sortant Ali Modu Sheriff.
La police a évacué les lieux et amené les corps des sept victimes à la morgue de l'Hôpital universitaire de Maiduguri.
Le chef de la police a déclaré que les autorités avaient ordonné l'intensification de l'enquête sur ce meurtre, ajoutant qu'aucune arrestation n'avait été faite en relation avec cet incident.
Les troupes nigérianes avaient auparavant été placées en alerte rouge suite à une vague d'attaques d'hommes armés non- identifiés contre leurs soldats à Maiduguri.
Le lieutenant Abubakar Abdullahi, porte-parole de la Brigade, a déclaré mercredi à Maiduguri, capitale de l'État, que l'armée avait jusqu'à présent perdu quatre hommes dans différentes attaques menées la semaine dernière dans la métropole de Maiduguri.
La plupart des victimes ont été tuées suite à des fuites, a-t- il déclaré à la presse.
Cette nouvelle attaque survient alors que la secte Boko Haram est soupçonnée d'être à l'origine de ces meurtres en série, a-t-il poursuivi.
Plus d'une cinquantaine d'autres personnes, pour la plupart membres des forces de sécurité, ont jusqu'à présent trouvé la mort dans des attaques pour lesquelles le mouvement Boko Haram est soupçonné depuis le début des attaques de ce groupe en juillet 2009. La secte Boko Haram a lancé sa première attaque dans cet État en juillet 2009, faisant de nombreux morts et blessés ainsi que des destructions de biens matériels.
Le dirigeant de cette secte Mohammed Yusuf, et son responsable financier présumé Buji Foi ont été abattus lors d'une attaque en représailles des forces de sécurité.
Les membres de cette secte ont lancé en 2009 un soulèvement à Maiduguri, attaquant des symboles de l'autorité gouvernementale tels que prisons, commissariats et écoles, provoquant des affrontements avec les forces de sécurité qui ont fait quelques 800 victimes, selon les estimations.
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