Présent de manière informelle, comme celui du président Gbagbo, aux réunions relatives au 16e sommet ordinaire des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine (UA) qui a lieu les 30 et 31 janvier à Addis-Abeba en Ethiopie, le camp d'Alassane Ouattara a réaffirmé sa position de faire partir Gbagbo par tous les moyens

(Xinhua) --« M. Laurent Gbagbo nous fait perdre le temps depuis 10 ans. Nous attendrons encore quelque temps, mais il partira », a déclaré à Xinhua samedi à Addis-Abeba Gervais Jean Marie Kakou, ministre des Affaires étrangères du gouvernement de Guillaume Soro, chef des Forces armées des Forces nouvelles (FAFN, rébellion du Nord de la Côte d'Ivoire) nommé par Ouattara.

Interrogé sur la certitude de sa déclaration, M. Kakou s'en est déclaré « totalement sûr ».

« L'option militaire reste toujours une option, elle demeure tant que M. Gbagbo Laurent ne souhaite pas partir. Il faudra bien le faire partir d'une manière ou d'une autre, soit par la négociation, soit par les médiations en cours, soit par un moyen quelconque », a-t-il par ailleurs affirmé. Selon lui, « l'élection présidentielle que nous venons d'avoir a été totalement une réussite. Seul M. Gbagbo les a contestées ». Donc, pas question de parler ou d'envisager de réorganiser le scrutin présidentiel contesté du 28 novembre. « Les Ivoiriens ont voté massivement sur l'ensemble du territoire à plus de 83%. Nulle part en Afrique, un électorat ne s'est levé à ce niveau pour prouver qu'il avait besoin de changement », a-t-il encore ajouté.

M. Kakou, qui s'est défendu comme étant le seul ministre des Affaires étrangères de Côte d'Ivoire, c'est-à-dire « celui du président élu, M. Alassane Ouattara », a soutenu que le vote a été régulier et démocratique, y compris dans le Nord du pays, sous contrôle des rebelles.