Congo, République démocratique : Les ONGs sollicitent l'arrestation du général John Numbi pour son implication dans l'affaire de Floribert Chebeya
le 11/08/2012 10:42:00
Congo, République démocratique

11082012
Xinhua
KINSHASA, 10 août (Xinhua) -- Le collectif des ONGs de défense des droits de l'homme en République démocratique du Congo (RDC), a appelé le 10 août dans un mémorandum, le président Joseph Kabila à faciliter l'arrestation du général John Numbi, et à l'organisation d'une enquête internationale afin que les commanditaires et les auteurs de l'assassinat de Floribert Chebeya soient dénichés et sanctionnés.

Présenté au cours d'une conférence de presse, ce mémorandum, intitulé « l'assassinat de Floribert Chebeya et Fidèle Bazana : un crime d'Etat ou un défi à ceux qui militent pour la promotion des droits de l'homme en RDC », constitue pour ces ONGs un document signé dénonçant la participation de cet officier dans ce crime.

Selon Robert Ilunga, secrétaire exécutif de l'ONG Amis de Nelson Mandela pour la défense des droits humains (ANMDH), ce mémo vient mettre un terme à la confusion crée par une opinion qui a qualifié de rumeur, le témoignage du major Paul Mwilambwe, condamné par contumance en premier degré.

« Au moins cette fois ci, il y a un document qui peut aider le procureur de la république à poursuivre l'officier suspendu, donc ce mémo n'est pas une rumeur», a-t-il insisté.

Le collectif des ONG estime que ce double assassinat constitue un cas de crime contre l'humanité que les organes judiciaires tant africains qu'international peuvent s'en saisir au cas où le blocage persiste avec la justice congolaise. D'où la sollicitation d'une enquête internationale ainsi que la comparution de tous les témoins et leur afin de ne pas cautionner une impunité.

Chebeya avait été trouvé assassiné le 2 juin 2010 dans les faubourgs de Kinshasa. Le 23 juin 2011, la cour militaire de Kinshasa/Gombe a condamné 5 policiers de meurtre, arrestation et détention illégales, enlèvement. Trois policiers ont été condamnés par contumace. L' inspecteur général de la police nationale congolaise a été suspendu de ses fonctions mais il n' a jamais été formellement inculpé.

Le procès en appel à la Haute cour militaire va siéger le 14 août pour sa sixième audience.

Format imprimable Envoyer cet article à un ami Créer un fichier PDF à partir de cet article
Les commentaires appartiennent à leurs auteurs. Nous ne sommes pas responsables de leur contenu.