13082012 Jeune afrique L'Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT) appelle à une grève générale mardi 14 août dans la région de Sidi Bouzid (Centre-Ouest), théâtre de récentes manifestations, a annoncé dimanche à l'AFP un responsable local de la puissante centrale syndicale.
"Nous avons décidé une grève générale à Sidi Bouzid pour réclamer la libération des manifestants interpellés récemment et pour exiger le développement de cette région", a indiqué Touhémi El-Héni, secrétaire général du bureau régional de l'UGTT à Sidi Bouzid, berceau de la révolution tunisienne.
Cette décision a été prise à l'unanimité après une réunion de quatre heures rassemblant les membres du bureau régional, a-t-il précisé.
Elle intervient après des manifestations dénonçant la politique du gouvernement dirigé par les islamistes d'Ennahda, vainqueurs des premières élections libres en Tunisie.
Détentions préventives
L'appel à la grève a été lancé, depuis le début jeudi des manifestations, par des formations politiques comme le Parti des travailleurs tunisiens (gauche radicale), avant d'être adopté par les syndicats.
Samedi, des dizaines de personnes se sont rassemblées devant un tribunal de Sidi Bouzid pour réclamer la libération des manifestants interpellés jeudi lors de violences dans cette ville.
Selon le porte-parole du ministère de l'Intérieur Khaled Tarouche, huit personnes se trouvaient samedi en détention préventive après avoir cherché à entrer de force au siège du gouvernorat (préfecture) de Sidi Bouzid, lors d'une manifestation de l'opposition jeudi.
Le Parti des travailleurs avait fait état de l'arrestation de cinq de ses militants dans cette manifestation. Sidi Bouzid, ville très pauvre, est le berceau de la révolte qui a abouti le 14 janvier 2011 à la fuite du président Zine El Abidine Ben Ali en Arabie saoudite après un soulèvement populaire sans précédent.
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