Se prononçant sur les nouvelles crises socio-politiques qui secouent l'Afrique parmi lesquelles la crise postélectorale en Côte d'Ivoire et la "révolution de jasmin" en Tunisie, le président de la Commission de l'Union africaine (UA), Jean Ping, a déclaré samedi soir l'organisation continentale préoccupée par la situation en Egypte.

(Xinhua) --"L'Egypte, c'est tout à fait nouveau. L'Egypte connaît une situation préoccupante que nous devons observer", a affirmé M. Ping lors d'une conférence de presse à la veille du 16e sommet ordinaire des chefs d'Etat et de gouvernement de l'UA dimanche et lundi à Addis-Abeba, au siège de l'organisation dans la capitale éthiopienne.

"Dans tous les pays, il y a des manifestations. A partir de quel moment ces manifestations deviennent source de préoccupation ou source d'inquiétude pour les uns et les autres, où il y a des risques d'événements graves ? Ça c'est un jugement que chacun de nous peut avoir. Tout ce que je peux vous dire, c'est que, à la suite de ce qui s'est passé en Tunisie, nous observons tout ce qui se passe ailleurs et nous sommes préoccupés", a fait savoir le président de la Commission de l'UA.

Des milliers de personnes, inspirées par la révolution en Tunisie, sont descendues ces derniers jours dans la rue en Egypte, réclamant le départ du président Hosni Moubarak.

Le gouvernement égyptien a démissionnée samedi en bloc à la demande du président Moubarak, qui, au pouvoir depuis 30 ans, refuse toujours de démissionner.