14082012
Xinhua
BISSAU, 13 août (Xinhua) -- La Ligue des Droits de l'Homme de Guinée-Bissau (LGDH) exige que toute la lumière soit faite sur les assassinats de mars 2009, notamment celui du chef de l'Etat Nino Vieira et du chef d'état-major général des Armées, Batista Tagm Na Wai.


Dans ce communiqué publié ce lundi, à l'occasion du 21e anniversaire de sa création, la LGDH déplore "l'intolérance, le manque de culture de la démocratie, l'ingérence des forces de défense et de sécurité dans les affaires politiques, le tout associé aux clivages géostratégiques au niveau régional et international (qui) ont conduit le pays à un chaos total à tous les niveaux et à l'isolement international sans précédent".

La ligue souligne l'urgence de trouver une sortie de crise en Guinée-Bissau "en privilégiant les intérêts supérieurs de la nation sur la base des principes démocratiques et de l'Etat de droit".

Selon la LGDH, "les principales causes de conflits en Guinée-Bissau sont l'absence de l'autorité d'Etat, le manque de sensibilité des leaders politiques, la promiscuité entre la classe politique et l'armée et enfin l'impunité".

Pour elle, l'impunité "constitue le principal défi pour le respect des droits humains en Guinée-Bissau" et "la paix et la réconciliation nationale seront remises en cause tant que l'impunité persistera".

La LGDH s'est retirée, la semaine dernière, du Mouvement de la société civile pour la paix et la démocratie, pour protester contre l'approbation par ce mouvement regroupant une centaine d'ONG du coup d'Etat militaire du 12 avril 2012.