Au moins 51 personnes ont été tuées et 1 100 autres blessées au cours des quatre derniers jours dans les manifestations violentes et massives survenues en Egypte en vue d'un départ du président en exercice, Hosni Moubarak, a annoncé samedi le ministère égyptien de la Santé.

(Xinhua) --Le cabinet égyptien a démissionné alors que des pillages sévissent à la capitale, où plusieurs véhicules blindés, des chars d'assaut et des soldats ont été déployés aux environs des sièges clés du gouvernement.

Par ailleurs, les touristes ne sont pas autorisés à visiter les pyramides à la banlieue du Caire, le premier site touristique en Egypte, fermés par les forces armées.

Une répression de la police contre les protestataires ont incité de sévères critiques de l'administration d'Obama, qui a menacé de réduire le programme d'aide de 1,5 milliard de dollars, si le plus important allié arabe de Washington recourt à davantage de force.

Des centaines de personnes ont repris samedi leur protestation à la place Tahrir au centre-ville du Caire, où les protestataires anti-gouvernementaux avaient commencé mardi un rassemblement pacifique dégénéré en violence dans les jours suivants.

Des témoins ont confirmé la présence de plusieurs chars près de la place, mais aucune intervention dans le rassemblement n'a été constatée jusqu'à présent.

Vendredi, les protestataires ont incendié le complexe du quartier général du parti au pouvoir situé au bord du Nil, l'une des scènes les plus spectaculaires dans une journée marquée par des canos ultimes.