22082012 Xinhua YAOUNDE, 21 août (XInhua) -- La République du Cameroun a officiellement été acceptée comme pays membre du Processus de Kimberly (PK), un régime international de certification pour les diamants bruts, a annoncé mardi à Yaoundé le ministre camerounais des Mines, de l'industrie et du développement technologique, Emmanuel Bonde.
« L'admission du Cameroun dans ce cercle élitiste fait suite à son adhésion audit processus, proclamée par le Comité de participation le 7 juin 2012 à Washington DC., et au déploiement dans la Région de l'Est, d'une importante mission d'accompagnement des experts du Processus de Kimberly du 9 au 13 juillet 2012 », a déclaré le ministre au cours d'une conférence de presse.
« Cette admission officielle du Cameroun au Processus de Kimberly s'inscrit dans le droit fil de la stratégie gouvernementale de favoriser l'exploitation des ressources minières nécessaires au développement économique et social du pays », a-t-il ajouté.
Le Cameroun dispose d'un potentiel de diamants alluviaux estimés entre 3 et 5 millions de carats dans la région de l'Est, selon des experts du ministère des Mines, de l'industrie et du développement technologique, l'exploration se poursuit et pourrait améliorer ces prévisions.
Le régime PK, baptisé après la ville de Kimberley en Afrique du Sud où les discussions relatives ont débuté, regroupe actuellement 77 pays producteurs de diamants, l'industrie du diamant brut et les organisations non gouvernementales et concerne 99,8% de la production mondiale de diamants bruts.
Initié par l'Organisation des nations Unies, ce système a pour le but d'éviter de négocier sur le marché mondial, l'achat des diamants présentés par des mouvements rebelles dans le but de financer leurs activités militaires.
L'adhésion du Cameroun à ce système devrait aussi permettre l'amélioration de la couverture des infrastructures du pays et réduction de la pauvreté, la traçabilité des diamants bruts au point d'exportation et enfin, d'améliorer le classement du Cameroun dans le Doing buisness et dans le classement de la corruption de Transparency international, selon les analyses.
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