Tunisie : l'UA espère une transition courte et des élections libres et transparentes
le 30/01/2011 16:07:38

L'Union africaine (UA), réunie en sommet dimanche et lundi à Addis-Abeba en Ethiopie, espère une transition courte et des élections libres et transparentes en Tunisie, a déclaré samedi le président de la Commission de l'UA, Jean Ping.


(Xinhua) --"La Tunisie a été pour tout le monde une surprise. Disons, on n'avait pas prévu ça. Je crois que personne, même ceux qui disposent de tous les moyens d'investigation, n'avait prévu que ça se passerait à ce moment-là (...) Mais il faut reconnaître que tout ce qu'on a vu à la télévision, tout ce qu'on a entendu, jusqu'à la fuite du président, la Tunisie a suivi l'ordre constitutionnel", a indiqué M. Ping lors d' une conférence de presse au siège de l'UA à la veille du sommet.

Selon lui, ce respect de l'ordre constitutionnel signifie que "quand un président s'en va, dans la Constitution tunisienne, qu'il parte pour toute une série de raisons, l'intérim du président est assuré par le président de l'Assemblée (nationale). C'est ce qui s'est fait. A un moment, on avait le sentiment que ça pouvait se passer autrement. Là, ça aurait été une violation de la Constitution tunisienne".

A ce sommet, la Tunisie participe par une délégation conduite par le ministre d'Etat en charge des Affaires étrangères, Radhouane Nouicer, a appris Xinhua de source diplomatique tunisienne.

"La Tunisie est dans un programme de transition pour aller vers des élections démocratiques, libres et tout ce qu' on veut, transparentes. Et le peuple a suivi tout ce processus. Si bien qu' aujourd' hui, l' autorité de transition en Tunisie est mise en place", a estimé Jean Ping.

"Ce que nous pouvons espérer, c'est que la période de cette transition soit la plus courte possible, qu'elle débouche sur des élections libres, transparentes et démocratiques. Nous avons espéré que la crise tunisienne devrait être résorbée assez rapidement, conformément aux principes de l'Union africaine, conformément aux valeurs partagées de l'Afrique avec le reste du monde : la démocratie, la bonne gouvernance, l'Etat de droit, les droits de l'homme, la lutte contre la corruption", a-t-il ajouté.

C'est l'un des grand dossiers, a-t-il mentionné, à l'ordre du jour du 16e sommet ordinaire des chefs d'Etat et de gouvernement qui s'ouvre dimanche matin, avec parmi les invités le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, présent déjà dans la capitale éthiopienne. Une rencontre qualifiée de "sommet de divergences" en raison des nombreuses crises que traverse le continent.

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