25082012 Xinhua TUNIS, 24 août (Xinhua) -- Le Congrès pour la République (CPR) , l'un des partis de la coalition tripartite (Troïka) au pouvoir en Tunisie, a entamé vendredi à Tunis son 2e congrès national en présence de certains responsables notamment MM. Ali Arayedh et Samir Dilou, respectivement ministres de l'Intérieur et de la Justice transitionnelle.
La cérémonie d'ouverture du congrès du CPR (du 24 au 26 août) a été marquée par l'absence de M. Moncef Marzouki, ancien secrétaire général du parti et actuellement président de la République tunisienne, a constaté le correspondant de l'Agence de presse Xinhua.
Selon M. Mohamed Abbou, actuel secrétaire général du CPR, le président Marzouki "a préféré ne pas être présent aux travaux du congrès, soucieux qu'il est de garder la même distance envers l' ensemble des partis présents sur la scène politique". Toutefois M. Marzouki a adressé aux 168 congressistes un message, énoncé par un jeune du parti et qui, selon les présents, n'était pas au goût de certains militants du mouvement Ennahdha (Renaissance), parti majoritaire à la Constituante et au sein de la Troïka.
L'objectif du 2e Congrès du CPR est d'élire un nouveau secrétaire général, un bureau politique, et choisir les 40 membres du Conseil national. Les congressistes discuteront des nouveaux statuts du parti outre trois motions: motion politique, motion relative au modèle de développement et une dernière motion législative.
Après une série de démissions, les travaux de ce 2e congrès du CPR essayeront de remettre dans l'ordre les rangs du parti de l' actuel président tunisien. Parmi les scissions ayant affecté ce parti, celle du groupe dirigé par M. Abderraouf Ayadi, ex- secrétaire général par intérim (nommé suite à l'élection de M. Marzouki président de la République).
Le CPR a également souffert, ces derniers temps, de certaines agitations notamment le gel de l'adhésion de M. Taher Hmila, doyen des députés de la Constituante, suites à des déclarations et critiques à la stratégie du parti, particulièrement contre le président Marzouki.
Lors de la séance inaugurale de ce congrès, MM. Aziz Krichène et Adnane Manser, respectivement conseiller politique du président de la République et porte-parole de la présidence tunisienne, ont annoncé leur adhésion à ce parti.
D'après l'actuel secrétaire général du CPR M. Abbou, "le candidat de son parti aux prochaines élections présidentielles serait selon toute vraisemblance Moncef Marzouki, si la Constitution opte pour un régime où le président de la République est élu au suffrage universel direct".
Bien que les prochaines élections présidentielles et législatives de la Tunisie seront fortement débattues tout au long de ce congrès, la dernière décision du CPR en la matière "sera prise lors d'un congrès extraordinaire qui se tiendra après l' achèvement de l'élaboration de la Constitution", toujours selon M. Abbou.
Le Congrès pour la République a été créé en juillet 2001. Il exerça clandestinement jusqu'au mois de mars 2011, date de l' obtention de son visa. Il était présidé par l'actuel président de la Tunisie M. Moncef Marzouki et a tenu son premier congrès en juin 2011.
|