25082012
Xinhua
DAR ES SALAAM, 24 août (Xinhua) -- La tribu de Hadza, vivant dans le nord de la Tanzanie, a exigé de la viande de singe comme condition préalable pour participer au recensement national de la population et du logement qui doit débuter dimanche et durer une semaine.


Ce recensement, qui sera le cinquième depuis l'indépendance de la Tanzanie, est prêt à démarrer, et les agents de recensement ont été déployés à leur poste respectif, a déclaré vendredi à la presse le Coordinateur du recensement national de la population et du logement, E. Yusobio.

Toutefois, la communauté hadzabée, qui vit dans certaines régions du bassin du lac Eyasi dans le district de Karatu dans la région d'Arusha, exige comme condition préalable à leur participation au recensement de la viande de singe ainsi que d'une boisson illégale appelée "Gongo".

Les responsables du district ont déclaré qu'ils n'allaient pas chasser des singes et des babouins à donner à la tribu Hadza, mais qu'ils étaient prêts à chasser des zèbres en revanche.

"Les réglementations sur la chasse interdisent de tuer certaines espèces sauvages. Cela comprend les singes", a déclaré le commissaire du district de Karatu Daudi Ntibenda, ajoutant que le gouvernement enverrait dimanche une équipe de chasseurs chercher de la viande de zèbre comme cadeau spécial de recensement pour la tribu Hadza.

Lors d'une réunion entre les représentants de la tribu et des responsables du district, les membres de la communauté hadzabée ont insisté sur le fait qu'ils pratiquaient une chasse de subsistance à petite échelle et que le singe avait toujours été leur principale source de viande. Toutefois, ils ont été satisfaits de la proposition de viande de zèbre.

"Nous avons délimité 12 bureaux de recensement dans la zone dans laquelle résident cette tribu", a déclaré Margaret Martin, chef régionale des statistiques d'Arusha et coordinatrice locale du recensement.

La seule manière de rassembler les membres de la tribu en un seul endroit est de leur offrir quelque chose d'intéressant à manger et de profiter de cette occasion pour collecter les informations sur eux.

Vivant au plus profond des forêts, les membres de la tribu Hadza évitent depuis des années les recensements menés par le gouvernement.

En 1975, les effectifs de la population hadzabée à Yaeda étaient estimés à environ 5 000. Ces dernières années cependant, les chercheurs locaux estiment que cette population a chuté à 1 000 à peine.