26082012
Xinhua
NIAMEY, 26 août (Xinhua) -- L'opposition politique nigérienne regroupée au sein de l'Alliance pour la réconciliation nationale (ARN), condamne "le laxisme et le manque d'intérêt des autorités en place face aux souffrances des populations", victimes des dernières inondations qui ont durement frappé le pays.

Dans une déclaration rendue publique ce week-end à Niamey, l'opposition politique nigérienne dit avoir constaté avec amertume le manque de données précises du nombre des personnes et ménages victimes des inondations, plusieurs jours après le sinistre.

Selon elle, les populations sinistrées, "totalement démunies, ne disposaient même pas du minimum nécessaire pour une prise en charge digne et immédiate, en abris, en eau potable, en nourritures, en nattes, en moustiquaires, en sanitaires", les exposant ainsi à de graves épidémies tels que le paludisme et le choléra.

"Semblables à des refugiés de guerre dans leur propre pays et ne sachant où aller ni à quel saint se vouer, des femmes, des enfants, des vieillards, bagages sur la tête, offrent un spectacle triste et désolant", ajoute l'ARN dans son communiqué.

En lieu et place d'une réaction prompte et efficace à la hauteur de la gravité de la situation, selon l'opposition, le président de la République Mahamadou Issoufou n'a trouvé mieux que de s'offrir des vacances "tous frais payés dans son village natal, loin des clameurs des populations désemparées et laissées à elles-mêmes".

Aussi, dans l'immédiat, exige-t-elle du Gouvernement, notamment, l'implication des forces de défense et de sécurité pour sécuriser et assister les populations sinistrées, la fourniture urgente des vivres en quantité et en qualité suffisantes à ces populations, la mise à disposition rapide et généralisée sur les sites, des équipes de santé et d'hygiène, en vue de soigner les victimes et de prévenir les épidémie et la distribution des moustiquaires imprégnées, ainsi que le recasement urgent des populations dans des nouveaux sites viabilisés.

Par ailleurs l'ARN invite le président de la République "à mettre fin à ses vacances et à rappeler immédiatement les membres du Gouvernement en vacances" pour une meilleure prise en charge de la situation.

En outre, elle demande la convocation dans "les plus brefs délais", d'une session extraordinaire de l'Assemblée nationale pour mieux prendre en compte dans le budget général de l'Etat le problème des catastrophes.