Maroc : Les ministères appelés à faire des propositions sur la Loi de Finances 2013 (SYNTHESE)
le 30/08/2012 18:33:51
Maroc

30082012
Xinhua
RABAT, 30 août (Xinhua) -- Au Maroc, tous les départements ministériels sont appelés à transmettre leurs propositions, à partir du 6 septembre prochain, sur la Loi de Finances 2013 à la Direction du Budget, relevant du ministère marocain de l'Economie et des Finances.

Ce délai a été fixé par le chef du gouvernement marocain, M. Abdelilah Benkirane, dans une lettre de cadrage sur l'élaboration du projet de Loi de Finance 2013, qui s' articule autour de 3 principaux axes. Le premier est relatif à l' amélioration de la compétitivité de l' économie nationale et la promotion des mécanismes de l' emploi. Le deuxième axe se penche sur la réduction des disparités territoriales et sociales, notamment le développement du monde rural. Le troisième axe se focalise sur les réformes structurelles, en particulier la loi organique des Finances.

A ces trois axes, s' ajoute un autre en tant que dénominateur commun, il s' agit du retour progressif des équilibres macroéconomiques.

Selon la circulaire du chef du gouvernement marocain, le projet de Loi de Finances 2013 doit répondre aux impératifs de la maîtrise et la rationalisation des dépenses, l'augmentation des recettes et le retour progressif des équilibres macroéconomiques. Pour réaliser ces objectifs et répondre aux priorités du gouvernement, le projet de loi doit insister sur la réduction du déficit budgétaire pour atteindre des niveaux acceptables et une gestion vigilante de la dette.

Dans ce cadre, il faut prendre des mesures à même d'immuniser les ressources, par le renforcement du rôle des services fiscaux et douaniers dans leur recouvrement et la stimulation de l'investissement, précise-t-il dans cette lettre adressée aux ministres, délégués et hauts commissaires.

Le projet doit mettre l'accent sur la nécessité d'une préservation durable des avoirs extérieurs, à travers l'encouragement des investissements directs étrangers, la mobilisation des financements extérieurs et l'amélioration de l'offre exportable.

Cette préservation ne peut se réaliser que par l'encouragement de la consommation du produit national, la mise en œuvre des mesures de la défense commerciale et la réduction progressive de la dépendance énergétique. Ledit projet doit être conforme aux priorités du gouvernement, à savoir l'amélioration de la compétitivité économique nationale, le soutien de l'investissement productif, la réduction des disparités sociales et territoriales, la réalisation des réformes structurelles nécessaires et l'amélioration de la gouvernance.

Ces réformes concerneront le système des marchés publics pour une simplification de ses procédures et une garantie de la transparence, et la Caisse de la compensation à travers la révision des prix des produits subventionnés et l'élaboration d'une stratégie qui fera profiter les subventions de la caisse aux couches démunies.

Le gouvernement prévoit aussi la réforme du système de la retraite afin de garantir la permanence et l'équilibre des systèmes de retraite, d'améliorer son rendement et d'augmenter le nombre d'affiliés.

Selon le ministre délégué auprès du ministre marocain de l'Economie et des finances chargé du Budget, M. Driss El Azami El Idrissi, le gouvernement marocain compte maintenir l'effort d'investissement sur les secteurs sociaux notamment la santé, l'éducation et le logement social.

Pour sa part, le ministre marocain chargé des Affaires générales et de la gouvernance, M. Najib Boulif, l'année 2013 sera "une année de grande réforme de la fiscalité avec pour but de travailler sur la compétitivité de l'entreprise et du pays". Des chantiers seront ouverts, l'année prochaine, au niveau de l'impôt sur les sociétés (IS) et de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA).

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