30082012
Xinhua
KINSHASA, 29 août (Xinhua) -- Le représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en RDC, Roger Meece, a exprimé mercredi sa profonde préoccupation suite au rapport de nouveaux massacres de civils dans le territoire de Masisi au début de mois d'août dans la province du Nord-Kivu, selon un communiqué parvenu mercredi à l'agence Xinhua.

"La détérioration de la situation sécuritaire générale dans le Nord-Kivu, suite à la mutinerie du M23 et aux attaques impitoyables contre les civils qui y sont liées, est extrêmement alarmante", a déclaré M. Meece.

Selon ce communiqué, le Bureau conjoint des Nations Unies aux Droits de l'Homme (BCNUDH) a enregistré plus de 45 attaques contre environ 30 villes et villages depuis mai dernier dans les groupements Ufamandu I et II, territoire de Masisi. Certains de ces attaques auraient été menées par le groupe armé Raia Mutomboki et d'autres par les Forces démocratiques pour la Libération du Rwanda (FDLR), parfois en coalition avec le groupe armé Nyatura.

Les attaques contre les villages par les Raïa Mutomboki et les FDLR ont eu lieu suite à l'augmentation de vides sécuritaires exacerbés par les désertions de l'armée en avril dernier, suivies de la création du nouveau groupe armé M23 et du redéploiement de certaines unités de l'armée congolaise pour contenir ce dernier, a ajouté le communiqué.

Le chef de la Mission onusienne a noté, avec une profonde préoccupation, le fait que la mutinerie du M23 a demandé que les FARDC et la MONUSCO transfèrent des ressources hors de certaines zones, notamment les récentes activités menées par la MONUSCO pour la protection des civils dans les zones les plus affectées par les Raïa Mutomboki et les FDLR.