04092012
Xinhua
ALGER, 3 septembre (Xinhua) -- Le ministre algérien des Affaires étrangères, Mourad Medelci, a fait remarquer l'absence de plus amples informations sur la fiabilité des révélations concernant l'exécution du fonctionnaire consulaire algérien Tahat Touati, l'un des sept diplomates retenus en otage par des rebelles extrémistes dans le nord du Mali.

"Après les informations que nous avons recueillies et diffusé à l'opinion publique algérienne et internationale nous ne possédons pas d'informations supplémentaires à ce sujet", a fait savoir M. Medelci, cité par l'agence APS, en marge de l'ouverture de la session d'automne du Conseil de la Nation (chambre haute du parlement).

Dimanche, le ministère des Affaires étrangères a déclaré qu'il travaillait toujours pour vérifier l'authenticité d'un communiqué relayé par un nombre de sites internet annonçant l'exécution du vice-consul d'Algérie à Gao (Mali), Tahar Touati, par des rebelles du Mouvement pour l'Unicité et le Jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) au Mali.

Le ministère a affirmé que "les contacts avec les ravisseurs n'étaient pas rompus", et que la cellule de crise établie en vue de la libération des otages "est en session ouverte".

La médiatisation de l'exécution du diplomate algérien intervient après l'expiration de l'ultimatum, fixé au 28 août par le Mujao au gouvernement algérien, d'échanger le personnel consulaire algérienne enlevé contre des militants détenus dans les prisons algériennes, dont le chef de la "commission juridique" de l'al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), Abou Ishak Essoufi, arrêté dans une récente opération de l'armée algérienne près de Ghardaïa (600 km au sud d'Alger).

Début avril, le Mujao a annoncé avoir pris en otage sept diplomates du consulat d'Algérie à Gao, dans le nord du Mali. Le mouvement a relâché trois d'entre eux à la mi-juillet, comme l'a confirmé le ministre algérien des Affaires étrangères Mourad Medelci.

Le Mujao, un groupe de militants lié à l'AQMI, a aussi revendiqué l'attentat à la voiture piégée fin juin contre le siège du groupement de la gendarmerie dans la province d'Ouargla, à 800 km au sud-est d'Alger.