05092012
Xinhua
NAIROBI, 4 septembre (Xinhua) -- Avant l'ouverture du Forum sur la Révolution verte en Afrique à la fin de septembre, de nouvelles preuves suggèrent que l'Afrique peut devenir un exportateur net de produits alimentaires au cours des dix prochaines années.


La preuve est basée sur une analyse publiée mardi par le groupe de réflexion panafricain, l'Institut d'Etudes de Sécurité (IES).

"Nous constatons que l'augmentation massive de la production agricole est possible à travers le continent. Grâce à des interventions politiques agressives mais raisonnables, l'Afrique pourrait devenir un exportateur net de produits alimentaires au cours des 10 prochaines années", a noté l'analyse de Jonathan D Moyer et Eric Firnhaber qui sont des chercheurs à l' IES.

L'analyse, intitulée "Cultiver l'avenir : Explorer le potentiel et l'impact d'une révolution verte en Afrique", s'inscrit dans la perspective d'un forum qui abordera les prochaines actions pour réaliser la révolution verte en Afrique, qui se tiendra du 26 au 28 septembre en Tanzanie.

Le forum organisé par l'Alliance pour une révolution verte en Afrique (AGRA) cherchera à renforcer le programme de travail de l'actuelle AGRA visant à améliorer la productivité des petits agriculteurs grâce à l'accès aux intrants agricoles, la recherche et les partenariats.

Le forum sera un suivi des questions abordées lors du récent Sommet du G8 où les dirigeants mondiaux, dont 21 pays africains et 27 entreprises du secteur privé ont alloué 3 milliards de dollars à une Nouvelle alliance pour la sécurité alimentaire et la nutrition visant à sauver 50 millions de personnes de la pauvreté au cours des 10 prochaines années.

"Les petits exploitants agricoles sont au cœur de toutes nos activités", a déclaré le président d' AGRA Jane Karuku.

"Notre approche est claire et prouvée - si nous donnons aux agriculteurs africains les outils dont ils ont besoin pour se développer davantage et d'améliorer leurs revenus, ils nous aideront tous vers un avenir plus prospère".

Toutefois, l'analyse de l'IES prévient qu'une révolution dans la production agricole sans intervention des politiques de développement conduira à une situation où de grandes quantités d'aliments seront exportées à l' étranger, entraînant une augmentation de la consommation dans les pays riches alors que des millions d'Africains n'auront pas accès aux calories dont ils ont besoin.

L'Afrique peut également tirer des expériences de la transformation agricole du Brésil qui a également utilisé la révolution verte pour obtenir une transformation dans la production agro-alimentaire.

"Comme la plupart des pays africains de nos jours, le Brésil était un importateur net de produits alimentaires. Mais aujourd'hui, le Brésil est le premier exportateur mondial de café, du sucre, de l'éthanol, du jus d'orange et de la volaille, le deuxième plus grand producteur de viande de bœuf et d' haricots de soja, et le troisième plus grand producteur de maïs dans le monde", a déclaré l'IES.