Burundi : vers la conclusion d'un accord d'appui budgétaire de 45 millions d'euros
le 16/09/2012 16:37:32
Burundi

16092012
Xinhua
BUJUMBURA, 15 septembre (Xinhua) -- Le Burundi et l'Union européenne (UE) pourraient conclure, en octobre, un accord de 45 millions d'euros en faveur d'un programme triennal (2013-2015) intitulé "Facilité d'Appui Budgétaire".


Stephan De Loecker, chef de délégation de l'UE au Burundi, a révélé cette information vendredi à l'issue des travaux de la traditionnelle rencontre semestrielle entre les représentants des pays membres de l'UE au Burundi et le gouvernement burundais, tout en démentant les allégations véhiculées par certains médias selon lesquels l'UE se serait désengagée en matière de l'appui budgétaire au Burundi.

"Contrairement à ce qui a été dit et écrit, il n'y a certainement pas un désengagement de l'UE au Burundi", a insisté M. De Loecker, ajoutant que pour l'UE, le Burundi reste en situation de fragilité et dans une phase où il a véritablement besoin d'un soutien positif de la part de la communauté internationale en général et de l'UE en particulier.

Après l'expiration du précédent programme d'appui budgétaire de l'UE pour le Burundi pour la période 2009-2011, le Burundi et l'UE ont procédé à des négociations sur un nouveau programme, qui se son clôturées fin juin dernier Le nouvel accord, a affirmé l' ambassadeur De Loecker, contient des conditionnalités "plus élevées", notamment en matière de gestion des finances publiques.

Pour lui, deux raisons justifient une telle rigueur. La première, a-t-il dit, est que du côté des états membres de l'UE, prévaut des difficultés au niveau des modalités de la coopération au développement par le biais de l'appui budgétaire.

La deuxième, a-t-il dit, est que dorénavant dans les critères de décaissement de l'appui budgétaire pour le Burundi, les critères en matière de gestion des finances publics ont été renforcés pour remédier aux insuffisances relevées au niveau des instances en charge de la programmation et du contrôle des dépenses publiques. Par ces critères, a souligné M. De Loecker, l'UE souhaite inciter positivement le Burundi à mieux contrôler lui-même la gestion des finances publiques et à poursuivre très activement la lutte contre la corruption.

"Malheureusement, nous avons découvert de nouveaux cas de corruption. Il faut que ça s'arrête", a-t-il martelé en affirmant qu'il faut bien comprendre que le contribuable européen est prêt à soutenir le Burundi à condition que son argent soit bien gérée au profit de la population burundaise.

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