Togo : L'UE, l'ONU et les puissances occidentales déplorent un regain de tension politique au Togo
le 20/09/2012 20:30:41
Togo

LOME, 19 septembre (Xinhua) -- Les chefs de Mission de l'Union européenne, de l'Allemagne, de la France, des Etats-Unis d'Amérique et la Coordinatrice résidente du système des Nations Unies accrédités au Togo ont déploré un « regain de tension politique » au Togo et appelé à la retenue et la modération dans le respect des droits de l'Homme dans ce pays, dans un communiqué dont copie est parvenue mercredi à l'agence Xinhua.

Ces chefs de mission ont tenu, selon le communiqué, « à exprimer leur vive préoccupation au vu des images de confrontations violentes et d'utilisation d'armes blanches » lors d'une manifestation de l'opposition à laquelle se sont pris, le 15 septembre, des contre-manifestants dans le quartier Adewui de la capitale togolaise souvent désigné fief du régime en place.

« Ils déplorent ce regain de tension politique, tout en réitérant leur attachement à la liberté d'expression et de manifestation non violente », a ajouté le communiqué.

Le communiqué a poursuivi avec un appel à « toutes les parties à faire preuve de retenue et de modération dans le respect des droits de l'Homme » au Togo.

Les chefs de missions appellent également « tous les acteurs politiques, ainsi que les médias et la société civile, à condamner toute forme de violence et à prendre toutes les mesures pour assurer l'apaisement nécessaire à l'approfondissement et à l'élargissement du dialogue, politique et citoyen ».

Il s'agit, selon ces missions diplomatiques, des efforts et préalables pour la « poursuite des réformes démocratiques et de la préparation des prochaines échéances électorales ».

A noter que le Togo se prépare à organiser des élections législatives et locales théoriquement avant la fin de l'année.

Dans cette perspective, un dialogue politique avec quelques partis d'opposition, à l'invitation du Premier ministre Ahoomey- Zunu Séléagodji a été organisé et s'est achevé le 13 septembre.

Il a apporté des modifications au code électoral fixant à 83 le nombre de députés à l'Assemblée nationale et aux réformes institutionnelles et constitutionnelles avec limitation du mandat présidentiel.

D'autres partis de l'opposition qui ont boycotté le dialogue fustigent les conclusions des assises et rejettent des aspects des modifications apportées les jugeant répondant moins aux préoccupations pour de bonnes élections et l'alternance dans ce pays.

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