Côte d'Ivoire : le parti de Gbagbo "indigné" par les attaques contre l'armée
le 22/09/2012 18:56:49
Côte d'Ivoire

22092012
Xinhua
ABIDJAN, 22 septembre (Xinhua) --- Le Front populaire ivoirien (FPI), le parti de l'ex-président Laurent Gbagbo, se dit "indigné" et condamne" avec la plus grande fermeté" la nouvelle vague d'attaques meurtrières contre des positions de l'armée ivoirienne qu'il qualifie d'"actes insensés".

"La direction du FPI condamne avec la plus grande fermeté cette nouvelle vague de violence meurtrière qui en rajoute au climat d'insécurité généralisée", indique un communiqué du parti signé de son porte-parole, Richard Kodjo.

Jeudi soir, deux commissariats et une brigade de gendarmerie ont été attaqués dans la commune de Port-Bouët à Abidjan par des individus armés, faisant trois morts.

Vendredi au petit matin, des assaillants venus du Ghana, selon les autorités ivoiriennes, ont attaqué le poste frontier de Noé (sud-est, 170 km d'Abidjan).

Le bilan officiel fait état de cinq assaillants tués, cinq autres arrêtés et un militaire ivoirien blessé.

La direction du FPI se dit "profondément indignée" par ces "actes insensés".

Elle exhorte le gouvernement à prendre "toutes les mesures nécessaires" pour rechercher "activement" et traduire les auteurs de ces "crimes" devant la Justice.

Les attaques ont repris après quelques semaine d'accalmie qui ont suivi la première vague d'attaques début août contre les positions des forces de défense et de sécurité qui ont fait 15 morts à Abidjan et à l'intérieur du pays.

Le gouvernement avait accusé les partisans de l'ex-président Laurent Gbagbo d'être les auteurs de ces actes.

Le FPI a toujours rejeté ces accusations.

A la suite des attaques, plusieurs hauts responsables et des militants du FPI ont été arrêtés et le secrétaire général du parti, Laurent Akoun, a été condamné à 12 mois de prison pour "troubles à l'ordre public".

Après l'attaque du poste frontière de Noé, la Côte d'Ivoire a décidé de fermer toutes ses frontières avec le Ghana "jusqu'à nouvel ordre".

Plusieurs hauts responsables civils et militaires de l'ancien régime et des militants pro-Gbagbo vivent en exil au Ghana depuis la crise post-électorale de 2010 et 2011.

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