Côte d'Ivoire : fermeture des frontières avec le Ghana "jusqu'à nouvel ordre"
le 22/09/2012 18:57:27
CĂ´te d'Ivoire

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Xinhua
ABIDJAN, 21 septembre (Xinhua) -- La Côte d'Ivoire a décidé vendredi de la fermeture de ses frontières avec le Ghana "jusqu'à nouvel ordre" suite à une attaque menée contre la position des forces de l'ordre ivoiriennes à la frontière sud-est entre les deux pays par des individus armés venus du Ghana.

Le président Alassane Ouattara a "ordonné à compter de cet instant la frontière des frontières maritimes, aériennes et terrestres avec le Ghana jusqu'à nouvel ordre pour des raisons de sécurité", indique un communiqué lu au journal du soir de la télévision nationale par le ministre chargé de la Défense, Paul Koffi Koffi.

Selon le ministre, cette attaque fait suite à une attaque perpétrée vendredi aux environs de 03h00 du matin (locale et GMT) contre la position des forces de l'ordre et de sécurité ivoiriennes au poste frontalier de Noé (sud-est, 150 km d'Abidjan).

L'attaque venait du Ghana, a affirmé le ministre qui fait état cinq morts et de cinq arrestations du côté des assaillants et d'un blessé léger parmi les Forces républicaines de Côte d'Ivoire.

"Le président Alassane Ouattara a informé son homologue du fait du repli des assaillants en territoire ghanéen", a indiqué Paul Koffi Koffi.

Lors d'une visite de quelques heures à Abidjan le 5 septembre le président du Ghana, John Dramani Mahamane avait assuré son hôte que son territoire ne servirait "jamais" de base aux déstabilisateurs de la Côte d'Ivoire.

L'attaque du poste frontalier de Noé a été couplée à l'attaque de deux commissariats de police et d'une brigade de gendarmerie la nuit de jeudi dans la commune de Port-Bouet, sur la route internationale menant au Ghana via Noé.

Plusieurs hauts responsables militaires et civils et des militants du régime déchu de Laurent Gbagbo vivent en exil au Ghana depuis la crise post-électorale de 2010 et 2011.

Début août, plusieurs raids meurtriers ont été perpétrés contre des positions de l'armée ivoirienne à Abidjan et à l'intérieur du pays.

Le gouvernement ivoirien a accusé les partisans de l'ex- président d'être les auteurs de ces attaques qui ont fait 15 morts au sein de l'armée ivoirienne.

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