La capitale nigérienne Niamey abrite depuis mardi la première réunion du Collège sahélien en matière de sécurité, sous la présidence du Premier ministre nigérien Brigi Rafini, en présence de plusieurs personnalités civiles et militaires des pays sahéliens, notamment le Mali, la Mauritanie et le Niger, ainsi que de l'Union européenne.




L'idée de création du Collège remonte à 2008 lors d'une réunion organisée à Niamey, qui avait regroupé, outre le Niger, le Mali et la Mauritanie. Le but, pour les initiateurs, était de réduire l'insécurité dans la sous-région à travers la mutualisation des efforts des gouvernements des pays membres dans la lutte contre le terrorisme et la grande criminalité.

"A l'heure où notre sous-région est en lutte contre l'insécurité entretenue par des groupes terroristes, a indiqué Brigi Rafini, le Collège sahélien de sécurité est assurément le bienvenu, car les populations vivant dans cet espace, naturellement défavorisé, aspirent à l'instar des autres communautés humaines à vivre dans la paix et la sécurité".

"Loin d'être une structure concurrente dans le paysage des organisations en lutte contre le grand banditisme et le terrorisme, le Collège sahélien est plutôt une entité dédiée à la réflexion, à l'échange d'expériences, mais également la traduction en actes des besoins exprimés par les Etats membres en formation ou en équipements", a précisé le chef du gouvernement nigérien.

Durant deux jours, les participants auront à discuter de plusieurs thèmes, notamment l'amélioration de la coordination entre les acteurs de la sécurité au niveau national, le renforcement de la coopération transfrontalière en matière de lutte contre le terrorisme, et l'optimisation des ressources humaines dans les dispositifs nationaux de sécurité.

L'objectif recherché est de créer les conditions d'une synergie d'actions au sein et entre les Etats de l'espace sahélo-saharien en matière de lutte contre le terrorisme et le crime organisé.

Ils auront également à réfléchir sur la définition d'une stratégie commune en terme de coordination des actions, de mutualisation des efforts nationaux et de gestions des ressources humaines ; et convenir sur des propositions de modalités de fonctionnement du Collège pour en faire un instrument privilégié de réflexion et d'analyse au service des Etats membres.

Le Niger est d'ores et déjà disposé à offrir un cadre adéquat de travail pour la première année d'existence de Collège.
26092012
Xinhua