La Banque mondiale (BM) et le Maroc ont signé, mardi à Rabat, un accord de prêt de 300 millions de dollars accordé au Royaume chérifien, dans l'objectif d'appuyer la 2ème tranche de l'Initiative Nationale pour le Développement Humain (INDH).
Un communiqué du ministère marocain de l'Intérieur précise que cet appui financier, 3 fois plus important que celui de la 1ère phase, réside dans l'adoption d'un nouvel instrument financier nommé "Programme pour les Résultats (PPR)" qui permet un décaissement sur la base des résultats obtenus et des indicateurs convenus à l'avance, au nombre de 17 dont 9 indicateurs de décaissement.
A noter que cette deuxième phase de l'INDH 2011-2015 mobilise des investissements de l'ordre de 17 milliards de dirhams (DH) en vue de lutter contre la pauvreté en milieu rural, l'exclusion sociale en milieu urbain et la précarité. Cette phase est aussi marquée par l'extension du champ d'action territoriale et sociale à la faveur des personnes ciblées, outre la mobilisation d'importantes ressources pour le développement du monde rural et la mise à niveau territoriale.
Ainsi, les objectifs de cette deuxième phase permettront l'extension du champ d'action de l'INDH à 701 communes rurales en application du seuil de 14% comme taux de pauvreté au lieu de 30% qui a concerné les 403 communes au titre de la première phase, l'extension du ciblage à 530 quartiers urbains défavorisés relevant des villes et centres urbains dont la population dépasse 20.000 habitants au lieu des 264 quartiers relevant des villes dépassant les 100.000 habitants et le lancement d'un programme de mise à niveau territoriale au profit de 22 provinces enclavées du Maroc.
Sur les 17 milliards accordés à la 2e phase, 5 milliards de DH seront alloués au nouveau programme de mise à niveau territoriale qui vient s'ajouter aux quatre anciens programmes de la première phase de l'INDH. Ce nouveau programme, qui devra profiter directement à 1 million de bénéficiaires habitant 3.300 douars (petits villages), relevant de 22 provinces, vise la réduction des déficits sociaux en particulier dans les quartiers urbains pauvres et les communes rurales les plus démunies (équipements et services sociaux de base, tels que la santé, l'éducation, l'alphabétisation, l'eau, l'électricité, l'habitat salubre, l'assainissement, le réseau routier), tout en adoptant une action plus imaginative et plus résolue en direction du secteur informel et l'aide aux personnes en grande vulnérabilité ou à besoins spécifiques.
Rappelons qu'au cours de la 1ère phase 2005-2010, quelques 22.000 projets ont été initiés au profit de plus 5 millions bénéficiaires directs, dans les domaines les plus divers de l'accès aux infrastructures de base, des équipements collectifs, de l'amélioration des conditions et du cadre de vie, du renforcement des capacités, de la formation professionnelle et de l'apprentissage, de l'aide à la création d'activités génératrices de revenus, de la gouvernance.
Selon le ministre délégué marocain auprès du ministre de l'Intérieur, Charki Draiss, la réalisation de ces projets de développement, dont 3.700 activités génératrices de revenus, a besoin d'un investissement global de 14 milliards de DH.
L'INDH est financée à concurrence de 60% par des crédits budgétaires de l'Etat marocain, de 20 % par les collectivités locales à travers l'affectation d'une partie de leur part dans le produit de la TVA et enfin de 20% par des concours financiers extérieurs sous forme de dons. 26092012 Xinhua
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