Le ministère marocain de l'Agriculture et de la Pêche maritime, soucieux de stabiliser les prix domestiques, a renoncé aux droits de douane sur le blé à partir d'octobre.
Selon le ministère marocain de l'Economie et des Finances, le gouvernement marocain vient de confirmer la suspension de la taxe d'importation sur le blé tendre durant la période allant du 1er octobre à fin décembre 2012, l'Etat prenant en charge la différence du prix de cette denrée sur le marché mondial et le prix de référence à l'importation, fixé à 260 dirhams le quintal.
Le ministère marocain a expliqué que la mesure gouvernementale, destinée à préserver le pouvoir d'achat des citoyens, permettra d'assurer l'approvisionnement du marché interne et les minoteries industrielles en blé tendre et, par conséquent, stabiliser le prix intérieur de la farine à ses niveaux actuels, en l'occurrence 350 dirhams le quintal comme prix de cession à la minoterie, sans compter les frais d'emballage.
La même source a précisé que cette mesure, qui figurait dans un projet de décret adopté le 20 septembre courant en Conseil de gouvernement, vise à garantir l'approvisionnement du marché intérieur en blé tendre, à remédier aux effets du renchérissement des cours mondiaux de cette matière et, partant, à maintenir inchangé le prix du pain.
Suite à la décision annoncée de la suspension des droits de douanes sur l'importation du blé tendre à partir du 16 septembre, le Maroc a mis en place un système de restitution au profit des importateurs.
Cette mesure consiste à prendre en charge le surcoût engendré par la flambée des cours mondiaux par rapport au prix ciblé par le gouvernement marocain qui s'établit à 260 DH/quintal entrée moulin. Un seuil qui permet de maintenir le prix du pain inchangé, précise le communiqué du ministère marocain de l'Agriculture.
Aujourd'hui, le prix du blé tendre, qui se vendait en moyenne à 280 dollars la tonne en juillet dernier, est passé à 350 dollars durant le mois de septembre sur le marché international. Face à cette flambée des prix des céréales sur les marchés internationaux qui grimpent dans des proportions alarmantes, le gouvernement marocain a décidé de subventionner le prix du pain pour un montant de 1 milliard de dirhams.
Cette décision a été prise pour répondre à la mise en garde des professionnels contre une crise du pain au Maroc après que le stock des céréales ait commencé à s'épuiser alors que des informations parlent de préparatifs menés par l'Office National Interprofessionnel des Céréales et des Légumineuses (ONICL) pour le lancement d'un nouvel appel d'offres international pour l'importation de 300.000 tonnes de blé. Le Maroc dispose encore d' un stock qui couvre l'équivalent de plus de 4 mois d'écrasement des minoteries industrielles. 29092012 Xinhua
|