Maroc : le projet de loi de finances 2013 présenté en conseil des ministres (PAPIER GENERAL)
le 06/10/2012 10:30:00
Maroc

Selon un communiqué du cabinet royal, le projet de loi de finances pour l'année 2013 présenté, en Conseil des ministres présidé, jeudi à Marrakech (au sud du Maroc), par le roi du Maroc Mohammed VI, vise trois objectifs prioritaires.

Selon un communiqué du cabinet royal, le projet de loi de finances pour l'année 2013 présenté, en Conseil des ministres présidé, jeudi à Marrakech (au sud du Maroc), par le roi du Maroc Mohammed VI, vise trois objectifs prioritaires portant sur la mise en oeuvre des réformes structurelles nécessaires et l'amélioration de la gouvernance tout en veillant au rétablissement des équilibres macroéconomiques et financiers, l'amélioration de la compétitivité de l'économie nationale et la réduction des disparités sociales et sectorielles, à travers la poursuite de la mise à niveau du système éducatif, à l'effet d'assurer un accès équitable à l'éducation, la lutte contre l'analphabétisme, la pauvreté et la précarité, la facilitation de l'accès aux services de santé de base et au logement, le renforcement des mécanismes de solidarité et l'amélioration des conditions de vie de la population, notamment en milieu rural et dans les zones enclavées.
D'après le ministre marocain de l'économie et des finances, les ressources du Fonds d'appui à la cohésion sociale seront renforcées pour lui permettre de finaliser la généralisation du RAMED, l'élargissement de la base des bénéficiaires du programme d'aide monétaire en faveur de la scolarisation des enfants démunis et l'appui direct aux familles des personnes à besoins spécifiques.

Les moyens financiers du Fonds de développement rural et des zones de montagne seront renforcés ainsi que ceux du Fonds Solidarité habitat dont le champ d'intervention sera étendu aux habitats menaçant ruine.

Par ailleurs, de nouveaux dispositifs sont prévus pour renforcer le contenu de la croissance en emploi. D'autres réformes structurelles nécessaires concerneront le système des marchés publics pour une simplification de ses procédures et une garantie de la transparence, et la Caisse de la compensation à travers la révision des prix des produits subventionnés et l'élaboration d'une stratégie qui fera profiter les subventions de la caisse aux couches démunies.

Le gouvernement prévoit aussi la réforme du système de la retraite afin de garantir la permanence et l'équilibre des systèmes de retraite, d'améliorer son rendement et d'augmenter le nombre d'affiliés.

Rappelons que dans une lettre de cadrage envoyée, début septembre, à tous les départements ministériels, le chef du gouvernement marocain, M. Abdelilah Benkirane, a indiqué que le projet de loi de finances 2013 s'articule autour de 3 principaux axes.

Le premier est relatif à l'amélioration de la compétitivité de l'économie nationale et la promotion des mécanismes de l'emploi. Le deuxième axe se penche sur la réduction des disparités territoriales et sociales, notamment le développement du monde rural. Le troisième axe se focalise sur les réformes structurelles, en particulier la loi organique des Finances. A ces trois axes, s' ajoute un autre en tant que dénominateur commun.

Il s'agit du retour progressif des équilibres macroéconomiques. Selon la circulaire du chef du gouvernement marocain, le projet de Loi de Finances 2013 doit répondre aux impératifs de la maîtrise et la rationalisation des dépenses, l'augmentation des recettes et le retour progressif des équilibres macroéconomiques.

Pour réaliser ces objectifs et répondre aux priorités du gouvernement, le projet de loi doit insister sur la réduction du déficit budgétaire pour atteindre des niveaux acceptables et une gestion vigilante de la dette. Dans ce cadre, il faut prendre des mesures à même d'immuniser les ressources, par le renforcement du rôle des services fiscaux et douaniers dans leur recouvrement et la stimulation de l'investissement.

Le projet doit mettre l'accent sur la nécessité d'une préservation durable des avoirs extérieurs, à travers l'encouragement des investissements directs étrangers, la mobilisation des financements extérieurs et l'amélioration de l'offre exportable. Cette préservation ne peut se réaliser que par l'encouragement de la consommation du produit national, la mise en oeuvre des mesures de la défense commerciale et la réduction progressive de la dépendance énergétique.
06102012
Xinhua

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