L'importation de 100 à 120 mille têtes de moutons "est venue dans une perspective de limiter les prix du mouton tunisien et pour que les personnes à revenu limité puissent fête l'Aïd" (Fête du sacrifice), qui sera célébré fin octobre, a déclaré vendredi le Premier ministre tunisien Hamadi Jebali.



Dans une interview radiophonique, M. Jebali a tenu à préciser qu'offrir des moutons aux citoyens à l'occasion de cette fête religieuse "était dans les habitudes" de son parti islamiste Ennahdha (Renaissance). Ce parti "le faisait pour ses sympathisants et surtout pour les familles des prisonniers". En revanche, le Chef du gouvernement tunisien a déconseillé son parti (majoritaire au pouvoir) d'offrir des moutons cette année.

Evoquant la situation économique de son pays, M. Jebali a estimé qu'il s'agit d'une "suite logique de la situation économique des pays voisins. "Des mesures de limitation dans les produits importés seront bientôt appliquées, telles que certains produits de luxe et des marques de voitures", a-t-il fait savoir.

Actuellement les réserves en devises en Tunisie, qui ont franchi la barre des 100 jours, ont atteint aujourd' hui les 96 jours d' importation, a rapporté vendredi la radio tunisienne "Express Fm" lors de l'interview avec le Premier ministre.

D'un autre côté, M. Jebali a estimé que "la valeur du travail et sa sacralité doivent prendre une place importance dans la société" et que "désormais l'Etat fournira une prime de formation, mais il n'est pas question d'attribuer une prime de chômage pour des personnes qui refusent de travailler".

D'une façon générale et à la situation socioéconomique difficile que traverse son pays, le Premier ministre tunisien s'est déclaré "pas satisfait" du rendement de son gouvernement dans la mesure où ce dernier "n'a pas su évaluer la situation du pays et les défis à relever à leurs justes valeurs".
06102012
Xinhua