Suite à ses revers électoraux du début d’année, le parti djiboutien du Rassemblement populaire pour le progrès a joué la carte du changement en renouvelant les deux tiers de son bureau politique.
Mal remis de sa défaite lors des élections municipales et régionales de janvier, le Rassemblement populaire pour le progrès (RPP) a réuni son Comité central en session extraordinaire le 22 septembre. Le parti que préside Ismaïl Omar Guelleh, le chef de l'État, avait chargé une commission ad hoc d'identifier les dysfonctionnements au sein de l'appareil pouvant expliquer cette défaite.
Lors de la lecture du rapport de la commission - qui était l'unique point à l'ordre du jour -, Nasser Mohamed Ousbo, son président, a établi un diagnostic implacable : carences de la direction du RPP, « effet d'usure après trois décennies d'engagement politique »... Bref, il est urgent de « redynamiser les organes du parti et d'en définir les missions fondamentales ». Une démarche approuvée par acclamation... et aussitôt mise en oeuvre. À l'issue de débats à huis clos, la liste des nouveaux membres de la direction politique a été divulguée. On s'attendait à une mue du RPP, il vit une révolution de velours.
Objectif législatives
Les deux tiers du bureau politique, qui compte quinze membres, sont renouvelés et, surtout, rajeunis. Si Ismaïl Omar Guelleh reste à la tête du parti, le Premier ministre, Dileita Mohamed Dileita (54 ans), cède la vice-présidence au ministre de la Défense, Abdoulkader Mohamed Kamil (45 ans). Et Idriss Arnaoud Ali (66 ans) - par ailleurs titulaire du perchoir - est remplacé au secrétariat général par le ministre de l'Économie et des Finances, Ilyas Moussa Dawaleh (42 ans). Objectif de la nouvelle équipe : préparer les législatives, prévues pour le premier trimestre 2013. 06102012 Jeuneafrique
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