Les marchands ambulants de Port-Louis, interdits d'opérer près du marché central, ont menacé de manifester dans les rues de la capitale dans une semaine, à moins que le gouvernement ne les autorise à travailler.



Les quelque 2.500 marchands ambulants regroupés au sein de la Street Vendors Association (SVA) et les milliers membres de l' Association des Marchands Ambulants du Nord (AMAN) ont décidé jeudi de donner une semaine au gouvernement central pour décanter la situation.

Les colporteurs réclament "un plan de relogement juste et équitable".

Ils s'élèvent contre le décision de la Cour suprême, prononcée en 2011, qui leur interdit d'opérer dans un rayon de 500 mètres autour du Marché central.

Selon eux, le fait que ce jugement n'a été appliqué qu'au mois d'août de cette année relève d'une stratégie politique. "Ce n'est qu'une farce en vue des élections municipales ou peut-être des élections générales anticipées. Le dossier traînera jusqu'à la date butoir et à l'heure venue, la solution miracle sera trouvée", affirme Hyder Raman, président de la SVA.

Les marchands ambulants sont quelque 3.000 à opérer dans les artères de la capitale. La grosse majorité écoule ses produits entre les deux gares routières de la ville.

Le problème des marchands ambulants dure depuis des années et menace le commerce légal. Face à cette situation, le Front Commun des Commerçants de Maurice a annoncé, en juillet dernier, une série d'actions de désobéissance.

Cette décision est motivée par l' incapacité des autorités des autorités à trouver une solution entre les droits des commerçants et ceux des marchands ambulants qui ont pignon sur rue dans les principales artères commerçantes de la capitale et des régions urbaines.
07102012
Xinhua