Trois Kényans ont été autorisés vendredi à intenter un procès à Londres pour des crimes coloniaux commis il y a plus de 50 ans lors de la répression de la révolte des Mau-Mau, mais le gouvernement britannique qui plaide la prescription des faits a immédiatement fait appel.
Les avocats des trois plaignants --une femme et deux hommes-- ont salué le caractère "historique" du jugement prononcé par la Haute Cour de Londres.
L'appel annoncé dans l'heure par le Foreign Office, après un premier recours en 2011, laisse cependant présager de nouveaux délais et fait peser de nouvelles incertitudes sur l'issue judiciaire dans cette affaire.
Jane Muthoni Mara, Paulo Muoka Nzili et Wambugu Wa Nyingi affirment avoir été torturés et soumis à des violences sexuelles alors qu'ils étaient en détention dans un camp britannique.
Le juge Richard McCombe a estimé vendredi "qu'un procès équitable restait possible" en raison de l'existence de "preuves pertinentes".
Dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères a fait valoir que "le délai légal imparti pour saisir les tribunaux était de 3 à 6 ans". Il a aussi souligné une nouvelle fois que "des décideurs clés de l'époque sont morts ou incapables de fournir un témoignage". 08102012 IRIB
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