Tunisie : Le président Marzouki examine les différentes visions politiques de l'étape actuelle et à venir (SYNTHESE)
le 13/10/2012 11:23:27
Tunisie

Dans une tentative d'éviter une éventuelle crise socio-économique et aboutir à un consensus national entre les forces politiques du pays à propos des principales échéances à venir (élections) et les questions fondamentales d'actualités (nouvelle Constitution, régime politique..), le président tunisien Mohamed Moncef Marzouki a convoqué certains leaders politiques du pays


"Pour sortir de la crise qui secoue actuellement le pays, il est impératif de créer un climat favorable au dialogue et de procéder à un traitement multidimensionnel de la situation politique et sociale" ont déclaré MM. Hama Hammami et Chokri Belaïd, respectivement secrétaires généraux du Parti des travailleurs et du Parti unifié des patriotes démocrates.

Les deux politiciens ont estimé, à l'issue de leurs entretiens avec le chef d'Etat, que l'étape actuelle exige des mesures urgentes pour améliorer la situation sociale et réussir à dresser un calendrier politique pour la période à venir".I l faut partir, ont-ils insisté, de la définition de la date de fin de la rédaction de la nouvelle Constitution, de l'élaboration de la loi électorale outre la mise en place d'instances de pilotage de la magistrature, de l'information et des élections. D'un autre côté, la question relative à la légitimité de l'actuel gouvernement après la date du 23 octobre 2012 était parmi les points évoqués par M. Mohamed Abbou, secrétaire général du Congrès pour la République (parti du Président Marzouki).

M. Abbou a critiqué à cette occasion les déclarations du parti "Mouvement Nidaa Tounes" (Mouvement Appel de Tunisie) dont le leader n'est autre que l'ex-Premier ministre tunisien Béji Caïd Essebsi. Selon M. Abbou, "bien que le Mouvement Appel de Tunisie n' est pas représenté à l'Assemblée constituante, ses déclarations concernant la fin de légitimité le 23 octobre 2012 sont dangereuses".

Pour sa part, le président de l'Appel de Tunisie M. Essebsi a affirmé aux médias tunisiens et étrangers à l'issue de son entretien avec le président Marzouki, que "la Tunisie est capable de franchir ce cap difficile s'il existe un consensus entre tous les acteurs de la scène politique".

Le président tunisien a également abordé avec certains de ces invités les préparatifs, objectifs et résultats potentiels du dialogue national proposé par l'Union générale tunisienne du Travail (UGTT) et prévu pour le 16 octobre regroupant les différentes de la scène politique tunisienne.

D'après le secrétaire général du parti des travailleurs Hama Hammami, la Troïka (coalition tripartite au pouvoir) doit communiquer sa position par rapport à l'initiative de l'UGTT avant le 16 octobre, d'autant plus que "l'initiative de la Troïka doit être examinée comme toute autre initiative". La Troïka devrait annoncer son initiative le 18 octobre.

Pour le secrétaire général du Parti unifié des patriotes démocrates Chokri Belaïd, "l'attachement à la réussite de l' initiative de l'UGTT est nourri d'une ferme volonté de parvenir à une véritable solution pour sortir de l'impasse dans laquelle se trouve le pays". M. Belaïd a soutenu une proposition de former un "gouvernement de crise réduit" composé de compétences.

A l'issue de sa réunion avec le chef d'Etat tunisien, le président du parti "Al-Massar" (Voie démocratique et sociale) Ahmed Brahim a déclaré que "l'étape de l'après 23 octobre 2012 doit être différente de la démarche unilatérale adoptée dans la direction du pays", et ce à travers le lancement d'un dialogue national qui englobe toutes les parties y compris le Mouvement Appel de Tunisie.

M. Brahim a invité, à cette occasion, le gouvernement à " prendre des mesures concrètes pour maitriser les tensions et traiter les dossiers urgents comme la justice, la presse, l' instance électorale et la neutralité de l'administration".

A travers ces réunions entre le président Marzouki et les différents courants et forces politiques du pays (dans l'attente de l'entretien avec le leader du mouvement islamiste Ennahdha, au pouvoir), les intervenants ont affiché leur attachement au dialogue qui fondera le consensus sur les dossiers fondamentaux de l'étape actuelle, sans pour autant cacher une divergence de vues autour de deux points essentiels: le rendement du gouvernement d' un côté et la participation de certains partis politiques au dialogue national du 16 octobre courant. 13102012
Xinhua

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