Égypte : Confusion au pays - Violence au Caire : une diversion signée Hosni Moubarak
le 04/02/2011 12:46:01
Égypte

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Le Potentiel
Sous pressions de la rue le président égyptien Hosni Moubarak fait de la diversion en opposant ses partisans aux manifestants pour le changement. Mais le changement est inévitable avec la volonté et la détermination du peuple égyptien.

De violents affrontements entre pro et anti Hosni Moubarak ont fait au moins 500 blessés hier mercredi 2 février au Caire, alors que l'opposition a maintenu un appel à une mobilisation massive le vendredi 4 février pour exiger le départ immédiat du président, a rapporté l'AFP.

Place Tahrir, épicentre de la contestation depuis neuf jours, l'armée est intervenue en milieu d'après-midi avec des tirs de semonce pour tenter de mettre fin aux accrochages entre manifestants.

Plus tôt, des pro-Moubarak ont chargé les manifestants à dos de cheval et de chameau, avant d'être encerclés. Au moins six personnes ont été jetées à bas de leur monture, frappées à coups de bâtons et traînées au sol, le visage en sang.

Dans la matinée, plusieurs centaines de manifestants pro-Moubarak avaient marché sur la place Tahrir, dont les accès sont gardés par des chars de l'armée. Après un face à face tendu, les manifestants se sont jeté des pierres et battus à coups de poings et de bâtons autour des chars.

VOLONTÉ ET DÉTERMINATION

Les militaires ne se sont pas interposés. Certains, debout sur leur char, ont appelé au calme, tandis que d'autres ont surtout cherché à s'abriter. Mais quand la bataille s'est déplacée près du Musée égyptien tout proche, des soldats ont formé une chaîne pour protéger l'établissement. Les journalistes de l'AFP sur place ont vu des dizaines de blessés.

Cette flambée de violence est interprétée par un analyste comme une diversion du président sortant Hosni Moubarak qui tente en vain de s'accrocher au pouvoir alors que la majorité de la population égyptienne ne veut plus de lui.

Le raïs tient, malgré la pression de la rue, de se maintenir à la présidence jusqu'à élection du mois de septembre prochain. Entre-temps l'allié américain parle de la transition pacifique.

Qu'à cela ne tienne, la détermination et la volonté du peuple égyptien sont suffisantes pour tourner la page Moubarak dans ce pays de l'Afrique du Nord.

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