Après 10 jours consécutifs de chaos, les égyptiens aspirent à retrouver une vie normale. Aller à l'école, faire des achats et rendre visite à leurs amis en toute sécurité constituent leurs plus ardents désirs.

(Xinhua) --Gamal, un résident du Caire, a déclaré : "Je soutiens (le président égyptien) Hosni Moubarak, car il est la seule personne qui puisse mettre fin au chaos régnant en Egypte".

"A défaut, notre pays se dirige vers l'apocalypse", a fait remarquer M. Gamal alors qu'il observait à la télévision les affrontements entre les manifestants anti-gouvernementaux et les partisans du président Moubarak sur la place Tahrir du Caire.

Des chars et véhicules blindés ont été déployés dans les principales rues du Caire, ainsi que dans les autres métropoles importantes d'Egypte. La plupart des stations de service ont fermé leurs portes, de longues files de voitures se constituant devant celles restées ouvertes.

L'Egypte a déclaré que ces manifestations étaient les plus importantes connues par le pays depuis l'arrivée au pouvoir du président Hosni Moubarak. Les manifestations, qui durent depuis 10 jours, et devraient se poursuivre, ont fait au moins 100 morts et plusieurs milliers de blessés.

Les trains ne circulent plus. Les banques, les Bourses et la plupart des magasins sont fermés. Le taux de change de la livre égyptienne a atteint son plus bas niveau depuis 6 ans.

Les rayons de pain, de lait, sont quasiment vides dans les supermarchés du Caire, où la population se rue afin de faire des réserves par crainte de la poursuite du chaos et de l'inflation.

Une femme égyptienne, sous le couvert de l'anonymat, a indiqué à Xinhua que les prix des denrées avaient augmenté, ceux des tomates et des concombres, aliments de base de la population égyptienne, étant plusieurs fois plus élevés qu'il y a 10 ans.

"Pourquoi poursuivons-nous les manifestations alors que nous sommes tous clairement conscients que le chaos se traduira par une inflation ?", a-t-elle déclaré, ajoutant : "Notre objectif est de demander au gouvernement de juguler l'inflation, et non de l'alimenter."