Mali : il faut envisager une intervention militaire, dit Mme Zuma
le 20/10/2012 16:22:00
Mali

Le présidente de la Commission de l'Union africaine (UA), Nkosazana Dlamini Zuma, a déclaré vendredi à Bamako qu'il faut "envisager une intervention militaire " pour mettre fin à la crise au Mali, dont la partie nord est sous occupation de groupes rebelles et islamistes.



S'exprimant à la suite de la réunion du Groupe de soutien et de suivi sur la situation au Mali, mis en place par le Conseil de paix et de sécurité de l'UA en mars dernier, Mme Zuma a affirmé qu'une note technique sera soumise à l'Union africaine le 24 octobre et bénéficiera des appréciations de la CEDEAO avant d'être soumise au Conseil de sécurité de l'ONU.

"Tous les partenaires internationaux concernés, y compris la CEDEAO, l'Union africaine, les Nations Unies, sont d'accord sur le principe selon lequel, le Mali dirige le processus de la gestion de sa crise et que les autres l'accompagnent", a-t-elle déclaré, se disant satisfaite des résultats de la réunion.

Le président de la Commission de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'ouest (CEDEAO), Kadré Ouédraogo, également présent à la réunion de vendredi, a déclaré que "les forces de la CEDEAO sont prêtes"

"Nous sommes prêts à prendre nos responsabilités", a-t-il affirmé.

A propos de la gestion politique au sommet de l'Etat malien, M. Ouédraogo a déclaré que "pour nous, il n'y a aucune confusion, le président légitime du Mali est le président de la République par intérim, M. Dioncounda Traoré".

Pour le ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Tiéman Coulibaly, cette rencontre a été "un succès diplomatique".

Selon M. Coulibaly, le Mali a été "écouté par l'ensemble des partenaires concernés lors de cette rencontre, qui a enregistré des avancées considérables".

"Après la réunion, la tâche essentielle est de restaurer la souveraineté totale du Mali et employer la force pour combattre les terroristes", a-t-il dit.

Le ministre malien a par ailleurs fait savoir que la préparation des élections "sont en cours".

Mais "les élections ne vont pas se tenir tant qu'une partie du pays est occupée. Tenir les élections dans une partie du pays sans une autre. Ce serait accepter la division du pays, or l'intégrité territoriale du Mali, l'unicité du Mali, le caractère laïc de la république ne sont pas négociables", a rappelé M. Coulibaly.
20102012
Xinhua

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