Environ 5.000 femmes ont été violées depuis début 2012 dans la province du Nord-Kivu, dans l'est de la République démocratique du Congo, principalement à cause du regain d'instabilité dans cette région, a-t-on appris auprès d'une ONG humanitaire.
"Le nombre (de viols) a dramatiquement augmenté: nous avons recensé à peu près 5.000 femmes violées depuis le début de l'année sur tout le Nord-Kivu. C'est dramatique!", a déclaré mercredi soir à la presse Justin Paluku, gynécologue-obstétricien à l'hôpital de l'ONG Heal Africa, situé à Goma, capitale du Nord-Kivu.
Heal Africa est une ONG à direction congolaise active en RDC où elle cherche notamment à améliorer le sort des femmes.
En avril, des officiers et soldats ex-membres du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), une rébellion qui avait intégrée dans l'armée en 2009, ont fait défection. Les mutins ont formé en mai le Mouvement du 23 mars (M23), des rebelles accusés par l'ONU et des ONG de graves exactions, dont des viols.
Profitant de la suspension en avril par le président Joseph Kabila de l'opération militaire Amani Leo ("La paix maintenant", en swahili), d'autres groupes armés ont gagné du terrain et commettent des exactions contre les populations, selon diverses organisations humanitaires. 20102012 IRIB
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