Bénin : Le gouvernement veut augmenter à 63,27 % la prodution de la quantité de viande avant 2015
le 21/10/2012 11:22:08
BĂ©nin

Le gouvernement béninois envisage d'accroître la quantité de viande produite actuellement à partir des espèces conventionnelles et non conventionnelles en la faisant passer de 56 348 tonnes en 2008 à 92 000 tonnes en 2015, soit une augmentation de 63,27%, a annoncé lors d'un entretien accordé à l'Agence Xinhua ce samedi à Cotonou le directeur du cabinet du ministère béninois de l'Agriculture, de l'Elevage et de la Pêche, Dr Idrissou Touré Yacoubou.

"L'objectif visé est d'assurer une plus grande disponibilité en viandes produites localement pour améliorer la contribution de cette filière à la sécurité alimentaire et à la formation des revenus", a-t-il déclaré.

Pour parvenir à cet objectif, a-t-il expliqué, le gouvernement béninois envisage de favoriser entre autres, l'accès des éleveurs aux semences et aux géniteurs animaux, l'accès des éleveurs aux intrants (produits zootechniques et vétérinaires, poussins) et enfin la création et le renforcement du cadre de concertation des acteurs de la filière bétail et viande.

Selon une récente étude réalisée par la direction de la programmation et prospective du ministère béninois de l'Agriculture, d'Elevage et de la Pêche, la production nationale de viande et abats (bovins, ovins, caprins, volailles, lapins, aulacodes) pour l'année 2006 s'élève à 53 500 tonnes et pour l'année 2008 à 56 348 tonnes.

"En considérant les niveaux d'importation de viande congelée, de lait et de production d'oeufs, le disponible réel en 2008 est évalué à 72 000 tonnes, équivalant à une consommation nationale moyenne de 9 kg par habitants et par an", révèle l'étude, qui précise que cette consommation de viande est en dessous de la moyenne annuelle des pays au Sud du Sahara (13 kg par habitants et par an) et des normes minimales recommandées par la FAO pour les pays en développement (21 kg par habitants et par an ).

Cette étude souligné également que le développement de la filière viande est susceptible d'avoir un effet d'entraînement sur les productions locales de céréales (maïs, sorgho, mil), de racines (manioc) et de légumineuses (soja, arachide) qui rentrent dans la fabrication des aliments du bétail.

"Le développement de la filière viande favorisera en outre l'éclosion de nombreux professionnels, notamment les éleveurs sélectionneurs, les éleveurs-multiplicateurs, les accouveurs, les fabricants d'aliments, les fabricants de matériels, les gestionnaires d'abattoirs, les gérants de chambres froides et de centres de conditionnement et de distribution des produits carnés", souligne la même étude.
21102012
Xinhua

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