Niger : envolée spectaculaire du prix du mouton à la veille de la tabaski
le 22/10/2012 11:26:15
Niger

A une semaine de la fĂȘte musulmane de l'AĂŻd El Kebir, qui sera probablement cĂ©lĂ©brĂ©e le 26 octobre prochain au Niger, l'heure est aux prĂ©paratifs dans tous les mĂ©nages, et avec comme principale prĂ©occupation pour les chefs de famille, l'achat du prĂ©cieux mouton pour le sacrifice.



En dĂ©pit de leur situation de prĂ©caritĂ© Ă©conomique, les pĂšres de familles font pieds et mains pour se procurer l'indispensable mouton avant le jour de la fĂȘte.

Cette fĂȘte de tabaski intervient alors que les NigĂ©riens vivent encore dans leur chair les affres des consĂ©quences des graves inondations qui ont durement frappĂ© le pays cette annĂ©e, auxquelles viennent s'ajouter les sĂ©quelles Ă©conomiques des prĂ©paratifs notamment de la fĂȘte du ramadan et de la rentrĂ©e scolaire, toutes choses qui occasionnent de dĂ©penses ostentatoires, Ă  un moment oĂč le pays connait une flambĂ©e des prix exagĂ©rĂ©e des produits de premiĂšre nĂ©cessitĂ©.

En cette veille de fĂȘte contrairement aux autres annĂ©es, l'on constate certes une relative abondance des moutons, avec un bon embonpoint sur le marchĂ©, et mĂȘme dans les artĂšres de la capitale avec les vendeurs ambulants, mais cette annĂ©e, comme toutes les annĂ©es oĂč le pĂąturage est abondant, le prix n'est pas Ă  la portĂ©e des maigres bourses.

A Niamey, dans les principaux marchés de bétail, notamment à "Tourakou", "Chùteau 9", "Rive droite", "Aéroport", "Route Lazaret", les moutons abondent partout, mais sont jugés chers comparativement au pouvoir d'achat des Nigériens.

Pour se procurer le bon mouton, l'on doit dĂ©bourser nĂ©cessairement entre 100.000 Ă  300.000 FCFA, selon la qualitĂ© et la variĂ©tĂ©. Aussi, du fait de cette chertĂ© qui, du point de vue des acheteurs, ne se justifie pas, les clients se font encore rares. Ils ne se bousculent plus comme d'habitude, les veilles de fĂȘte de mouton.

"La flambĂ©e des prix du bĂ©tail est intentionnellement entretenue par tous ces intermĂ©diaires qui pullulent le circuit. Ni ceux qui font circuler les moutons, Ă  longueur de journĂ©e, dans les rues de la capitale pour la vente, ni ceux qui abordent les clients dĂšs leur entrĂ©e au marchĂ©, sont loin d'en ĂȘtre les vrais propriĂ©taires ; ce sont des intermĂ©diaires qui cherchent toujours Ă  vendre plus que le prix proposĂ© par le lĂ©gitime propriĂ©taire, voire le doubler, Ă  leur profit", s'indigne un client.

Comme d'habitude, les vendeurs de bétail lient, quant à eux, cette cherté aux frais de transport du bétail à partir des principaux marchés d'approvisionnement souvent loin de la capitale, et aux charges engendrées par l'entretien de l'animal en cette période de soudure ; à ceux-ci s'ajoutent les différentes taxes journaliÚres qu'ils sont tenus de payer à la collectivité et aux autres structures informelles impliquées dans le circuit commercial.

Cependant, vendeurs et acheteurs fondent leur espoir sur le paiement par anticipation du salaire d'octobre, vivement attendu. En effet, comme Ă  l'accoutumĂ©e, les fonctionnaires, en majoritĂ©, attendent la veille de la fĂȘte pour acheter leur mouton pour crainte qu'il soit volĂ© comme c'est souvent le cas notamment dans les centres urbains.
22102012
Xinhua

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