L'Union européenne (UE) a souligné lundi qu'il était urgent de mettre fin à tout aide, "notamment extérieure", à la rébellion Mouvement du 23 mars (M23) et aux autres groupes armés actifs dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC).
Selon un communiqué du Conseil européen, le président du Conseil, Herman Van Rompuy, a souligné cette urgence lors d'un entretien à Bruxelles avec le Premier ministre de la RDC, Augustin Matata Ponyo.
M. Van Rompuy a également profité de cette rencontre pour "réitérer la solidarité de l'UE envers la RDC en ce qui concerne le respect de son intégrité territoriale".
La situation grave à l'est de la RDC, en proie aux activités militaires de bandes armées, a été l'un des sujets abordés par le président de l'UE avec M. Ponyo.
"Tous les pays de la région doivent condamner les activités militaires des groupes armés. Il en va également de la responsabilité de la RDC de renoforcer le consensus de base dans les Kivus et d' affirmer l'état de droit dans ces provinces", a déclaré M. Van Rompuy.
Exprimant sa préoccupation profonde quant au nombre croissant de déplacés et de réfugiés, conséquence de l'escalade de la violence dans l' est du territoire de la RDC, M. Van Rompuy a assuré au chef du gouvernement congolais que l'UE "restera à l' avant-garde des efforts humanitaires".
L'armée gouvernementale de la RDC affronte depuis mai le M23 dans un territoire frontalier du Rwanda et de l' Ouganda. Les combats ont causé plus de 300 000 déplacés.
Par ailleurs, des milices locales ou des groupes étrangers de rébellion contre leur pays d' origine gagnent du terrain. Ces groupes profitant de la concentration des efforts de l' armée congolaise sur la lutte contre le M23, accusé d' être soutenu par le Rwanda, qui dément. 23102012 Xinhua
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