Guinée Bissau : les autorités bissau-guinéennes recherchent toujours le commando en fuite
le 23/10/2012 13:17:25
Guinée Bissau

La situation était calme lundi 22 octobre à Bissau, alors que les autorités bissau-guinéennes étaient à la recherche du commando responsable de l'assaut raté, la veille, contre une caserne d'une unité d'élite de l'armée de terre, près de l'aéroport de la capitale.



Les auteurs de l'assaut raté contre une caserne d'une unité d'élite de l'armée de terre, les « Bérets rouges », à Bissalanca, près de l'aéroport de Bissau, sont toujours en fuite, mais « la situation est sous contrôle », a affirmé dimanche 21 octobre au soir le gouvernement bissau-guinéen. Lundi à Bissau, aucune perturbation n'était notée par l'AFP : les services administratifs fonctionnaient et les habitants vaquaient à leurs occupations. Aucune présence militaire n'était non plus visible dans les rues, hormis le dispositif de contrôle au siège de l'état-major de l'armée, dans le centre-ville, qui a été renforcé.

Les recherches pour retrouver les membres du commando en fuite se poursuivaient entre l'aéroport et la localité proche de Pefine da Réia. Une source militaire a indiqué à l'AFP que le passage était « strictement contrôlé » aux frontières du nord du pays, jouxtant le Sénégal, « à la suite d'instructions ». « Certains fugitifs pourraient traverser vers ce pays voisin. Nous avons mis en alerte toutes nos unités à ce niveau », a-t-elle dit.

Dimanche, les assaillants dirigés par le capitaine Pansau N'Tchama, considéré comme proche de l'ex-Premier ministre Carlos Gomes Junior, ont pris la fuite après une heure d'échanges de tirs avec l'armée. Quatre d’entre eux ont été arrêtés, selon le gouvernement. Selon l'AFP, la fusillade aurait fait sept morts, six assaillants et un militaire loyaliste.

Le Portugal condamne les violences

Le capitaine N'Tchama, lui-même membre des « Bérets rouges », était à la tête du commando ayant assassiné en 2009 le président Joao Bernardo Vieira. Il est récemment rentré du Portugal où il était en formation militaire depuis juillet 2009, selon des sources sécuritaires.

Accusé par les autorités de transition d'être, avec la Communauté des pays de langue portugaise (CPLP) et Carlos Gomes Junior, exilé à Lisbonne, derrière cet assaut, le Portugal s'est refusé lundi à tout commentaire, se contentant d'appeler « à la fin des violences » dans son ex-colonie. Le ministère portugais des Affaires étrangères a réitéré lundi « ses appels à la résolution pacifique des problèmes entre Bissau-Guinéens ».

Le Parti de la rénovation sociale (PRS, ex-opposition), de l'ex-président Kumba Yala, est la seule formation politique de Guinée-Bissau a avoir réagi, en condamnant un « acte poltron ».

(Avec AFP)
23102012
Jeuneafrique

Format imprimable Envoyer cet article à un ami Créer un fichier PDF à partir de cet article
Les commentaires appartiennent à leurs auteurs. Nous ne sommes pas responsables de leur contenu.