Le Premier ministre du Cap-Vert, José Maria Neves, a considéré vendredi à Praia que la Guinée- Bissau devrait être une préoccupation pour la communauté internationale parce qu'elle "est devenue un narco-État, où les institutions ne fonctionnent pas".



José Maria Neves a fait ces remarques après s'être refusé de commenter les accusations du porte-parole du gouvernement transitoire de Guinée-Bissau, contre la Communauté des pays lusophones, dont le Cap-Vert fait partie, à la suite de la tentative d'agression contre une caserne militaire à Bissau, dimanche dernier.

Dans un commentaire publié plus tard, le Premier ministre du Cap-Vert a affirmé que les accusations bissau-guinéennes "ne correspondent pas toujours à la réalité".

Le Cap-Vert, a-t-il ajouté, "veut que la Guinée Bissau rencontre la paix, que la communauté internationale fasse attention à ce pays frère parce qu'il est devenu un narco-État, où il n'y a pas de respect pour les droits de l'homme, où les institutions de la République ne fonctionnent pas et il n'y a aucune soumission du pouvoir militaire aux autorités civiles légitimement constitués".

José Maria Neves a également exhorté l'Union africaine à faire attention à la situation en Guinée-Bissau, en recherchant un consensus avec les Nations Unies, la CPLP et la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) pour la consolidation de la démocratie et le développement de la Guinée- Bissau.
27102012
Xinhua