Le Niger a durci le ton jeudi envers le groupe français Areva, jugeant "très déséquilibré" leur partenariat historique dans l'uranium, dont le pays est l'un des plus grands producteurs mondiaux, et a dit vouloir accroître les retombées du secteur minier pour la population.
"Le partenariat dans l'exploitation de l'uranium est très déséquilibré en défaveur du Niger, et ce depuis 41 ans d'exploitation de ce minerai", indique un communiqué du conseil des ministres.
"Ce déséquilibre est corroboré par le fait que les recettes tirées de l'uranium représentent 5% des recettes du budget national" alors que le Niger devrait en tirer "des ressources importantes", explique le gouvernement du président Mahamadou Issoufou, élu en mars 2011.
Le gouvernement exprime "sa volonté d'accroître les retombées du secteur minier pour le peuple nigérien, à travers notamment le renforcement de sa participation à la gouvernance du secteur", sans plus de précision.
Selon les médias officiels nigériens, le président Issoufou s'est entretenu cette semaine à Niamey avec Luc Oursel, le président d'Areva, de "l'épineuse question de l'exploitation de l'uranium", dont les revenus alimentent la controverse depuis des décennies. 27102012 IRIB
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