Guinée Bissau : l'objectif de l'attaque de la caserne à Bissau était d'éliminer le chef d'état-major des armées
le 29/10/2012 10:25:51
Guinée Bissau

L'attaque de la caserne des para- commandos à Bissau mené le 21 octobre par le capitane Pansau Ntchama et ses complices a pour objectif d'éliminer physiquement le chef d'état-major des armées, le général Antonio Injai,, a affirmé le porte-parole de l'état-major des armées, le colonel Dahabana na Walna, dimanche au cours d'une conférence de presse.

L'objectif était aussi de s'emparer du siège de l'état-major des armées situé à la forteresse d'Amura au centre-ville de Bissau, a- t-il ajouté au cours de la conférence de presse en présence du général Antonio Injai.

Six soldats ont été tués au cours de l'attaque de base aérienne de Bra (7 km du centre-ville de Bissau), non loin de l'aéroport, dans la nuit du 20 au 21 octobre.

Selon lui, "cette opération qui a des allures d'une opération suicide, menée par le capitaine Pansau Ntchama dans la nuit du 21 octobre a consisté d'abord à attaquer le siège du tribunal militaire situé au quartier général de Santa Luzia, au centre- ville, pour y retirer des armes avant de marcher sur la poudrière de la caserne des para-commandos, située à 7 kms de la ville tout près de l'aéroport international Osvaldo Vieira".

L'opération du 21 octobre, a-t-il révélé, a été coordonnée de la Gambie par l'amiral José Zamora Induta, chef d'état-major de l'armée, déchu depuis 2010.

"Le Portugal a failli, en tant qu'Etat, en s'occupant du capitaine Pansau Ntchama qui s'était d'abord rendu à Lisbonne pour faire l'académie militaire, puis qui était devenu, par la suite, un exilé politique", a-t-il souligné.

D'où, a-t-il ajouté, l'on peut se permettre de dire que le Portugal est passivement ou activement impliqué dans les événements du 21 octobre dernier.

"Le capitaine Pansau Ntchama, après l'échec de l'attaque de la caserne des para-commandos, a battu en retraite avec quelques-uns de ses complices pour se rendre d'abord en pirogue à moteur hors- bord à l'île aux serpents (Djiu de Cobra en créole), puis à l'île de Bolama où il a été arrêté hier, 27 octobre, en fin de matinée", a-t-il expliqué.

De Bolama, a-t-il poursuivi, selon nos services de renseignements , il fallait trois millions de FCFA à Pansau pour payer la traversée jusqu'à Kamsar en Guinée-Conakry.

"Mais, hélas l'appui financier qu'il attendait du Portugal et qui devrait passer par Banjul en Gambie, n'a pas pu arriver à temps", a-t-il affirmé.

L'un de ses complices, a-t-il poursuivi, le capitaine Georges Sambu, a été lui aussi arrêté depuis hier dans les installations du diocèse catholique de Bissau où il s'était réfugié depuis le 22 octobre.

"Les opérations de recherche des complices du capitaine Ntchama ne sont pas encore terminées", a-t-il poursuivi avant d'ajouter que ce dernier a commis un crime militaire et qu'il sera traduit incessamment devant le tribunal militaire de Bissau.

Le capitaine Ntchama "est également passé par la Gambie, comme l'amiral José Zamora Induta", a-t-il conclu.
29102012
Xinhua

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