Burundi : L'UE souhaite rester le partnaire le plus important du Burundi sur sa voie de développement
le 30/10/2012 11:17:11
Burundi

L'Union européenne (UE) a déclaré lundi avoir l'intention de rester le partenaire le plus important du Burundi, pays avec lequel elle s'engage à renforcer sa coopération.



La déclaration a été faite par le commissaire européen chargé du développement Andris Piebalgs dans une allocution prononcée à l' occasion de l'ouverture d'une conférence sur les investissements au Burundi, lundi à Genève.

La conférence internationale réunit les 29 et 30 octobre à Genève le gouvernement burunais, représenté par le vice-président Gervais Rufyikiri, et les bailleurs de fonds, porte sur la mise en oeuvre du Cadre stratégique de croissance et de lutte contre la pauvreté, 2ème génération (CSLP II) au Burundi.

"Le Burundi est aujourd'hui un pays de paix, même si cette paix reste fragile. La situation sécuritaire est stabilisée", a indiqué le commissaire Piebalgs, ajoutant que le pays "est devenu aujourd'hui un acteur engagé pour assurer la paix sur le continent en contribuant à la stabilisation de la Somalie".

Félicitant le gouvernement burundais pour les progrès enregistrés sur la voie du développement, de la démocratie et des réformes économiques, M. Piebalgs a souligné que le Burundi avait besoin d'investissements pour garantir son développement.

L'UE concentrera dans les années à venir son action au Burundi sur le domaine de l'énergie, a annoncé le responsable, précisant que "l'insuffisance d'approvisionnement en électricité constitue un obstacle majeur au développement économique du Burundi, mais aussi, plus largement, de toute la région des Grands Lacs".

M. Piebalgs a fait savoir que les négociations avançaient entre l'UE, la Banque européenne d'investissement, la Banque mondiale et le gouvernement burundais au sujet des barrages hydro- électriques des sites de Jiji et Mulembwe, ainsi que des lignes à haute tension qui relieront ces infrastructures au réseau national, représentant un investissement de l'ordre de 210 millions d'euros.

Un autre domaine sur lequel l'UE va concentrer son action au Burundi est celui de l'insécurité alimentaire et de la malnutrition, a signalé M. Piebalgs, ajoutant : "Aider le gouvernement burundais à relever ce défi restera une priorité pour l'UE".

Il a fait remarquer que le pays, dont une grande majorité de la population souffre de la malnutrition, était très vulnérable aux changements climatiques et autres facteurs externes, tels que le prix des denrées alimentaires, avertissant que la situation pourrait s'aggraver.

L'UE encourage le gouvernement burundais à organiser, après la réunion de Genève, des conférences sectorielles de suivi qui permettront à l'UE, dans le cadre de la préparation de son prochain Fonds européen de développement (FED), de bien cadrer les allocations prévues en fonction des priorités du CSLP II.

La réunion organisée lundi et mardi à Genève en faveur du Burundi, en collaboration avec le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), a pour objectif de mobiliser une partie des ressources nécessaires pour permettre l'exécution du CSLP II qui s'échelonnent sur les quatre années à venir.

Des représentants de la Banque mondiale, de l'UE, du Fonds monétaire international (FMI), de la Banque africaine de développement (BAD) et des membres des agences spécialisées du système des Nations unies sont présents à cette rencontre.
30102012
Xinhua

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