L'armée nigériane a exécuté une quarantaine d'hommes à Maiduguri, fief du groupe Boko Haram, dans le nord-est du pays, selon des témoins, jeudi 2 novembre, le jour même où un rapport d'Amnesty international dénonçait des violations des droits humains par les forces de sécurité.
"Les soldats sont arrivés [jeudi soir], nombreux, et nous ont demandé de sortir", a déclaré un dignitaire musulman à Kalari, un quartier de Maiduguri. "Ils ont séparé les jeunes des vieux, ils ont demandé à nos enfants de s'allonger, le visage contre le sol, et ils nous ont demandé de nous retourner. Puis on a entendu des coups de feu", a-t-il dit.
"Il les ont abattus et ils les ont emmenés à la morgue, (...) ils ont fait pareil dans trois autres quartiers [de Maiduguri] , nous sommes allés à la morgue pour récupérer les corps, et nous en avons compté quarante-huit au total", a ajouté ce témoin sous couvert de l'anonymat. Selon un des employés de l'établissement, la morgue de l'hôpital général de Maiduguri "a reçu trente-neuf corps [jeudi], amenés par des soldats. Ils portent tous des blessures récentes de balles". Une source militaire n'a pas souhaité commenter ces accusations, mais a considéré que si de telles exactions avaient vraiment été commises, elles étaient "injustifiées". 05112012 IRIB
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