Algérie : Le FMI mise sur une croissance hors hydrocarbures
le 12/11/2012 17:40:00
Algérie

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Le Fonds monétaire international (FMI) a salué, hier, le prêt de cinq milliards de dollars accordé par l’Algérie à l’institution internationale, soulignant qu’il s’agit d’une contribution à l’effort mondial d’améliorer la conjoncture économique internationale.

“Nous avons pensé à l’Algérie, car c’est un pays qui a une très solide situation financière extérieure. Donc, l’Algérie est tout à fait qualifiée pour contribuer à l’effort mondial d’améliorer la conjoncture économique internationale”, a affirmé Zeine Zeidane, chef de mission du FMI, lors d’un point de presse à l’issue de son séjour à Alger dans le cadre des consultations annuelles prévues par les statuts du FMI. “L’Algérie gagnera certainement de cette opération”, assure le représentant mauritanien de l’institution de Bretton Wood’s, ajoutant que le pays a opéré un placement “sûr, remboursable à échéance et qui dispose d’un taux de rendement assez appréciable”.

Évoquant la question de l’attractivité de l’Algérie par rapport aux investissements étrangers, M. Zeidane a estimé que la poursuite de l’amélioration du climat des affaires à travers, notamment, le renforcement des capacités des guichets uniques et l’optimisation de la flexibilité de la fiscalité sont les principaux axes de développement dans ce sens. S’agissant de la règle 49-51% relative à l’investissement direct étranger (IDE), il a suggéré aux pouvoirs publics de “limiter l’application de cette règle aux secteurs jugés stratégiques par l’État et d’ouvrir les autres activités aux IDE”.

À une question sur les perspectives à court et moyen terme de la croissance économique du pays, le chef de mission du FMI a souligné que l’ambition des autorités algériennes d’atteindre une performance à deux chiffres “pourrait être concrétisée à la faveur d’une forte demande intérieure caractérisée par un PIB annuel de 200 milliards de dollars mais aussi un marché africain en pleine expansion en dépit d’une conjoncture internationale incertaine”.

De même, un bon nombre de secteurs hors hydrocarbures pourrait contribuer à la réalisation de cet objectif et, surtout, diversifier les exportations. Il s’agit, entre autres, du BTPH, de la pétrochimie, des technologies de l’information et de la communication, de l’industrie pharmaceutique et l’agroalimentaire, note M. Zeidane. À propos de la modernisation du secteur bancaire, il a constaté que les efforts consentis par l’État dans ce domaine ont permis de placer les établissements algériens parmi “les plus performants de la région”, appelant, néanmoins, à améliorer l’accès au crédit au profit des entreprises.
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liberte-algerie

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