Les présumés auteurs de la tentative de détournement de 1, 3millions d'euros ont été soumis à un "régime de contrôle judiciaire, avec obligation de se présenter tous les jours devant le juge d'instruction", a-t-on appris de sources judiciaires vendredi.
En effet, depuis l'assassinat vendredi dernier de la directrice nationale du Trésor Aïssatou Boiro, alors qu'elle rentrait dans sa résidence privée de Kipé, dans la banlieue de Conakry, les prévenus dans l'affaire de tentative de détournement de 1, 3millions d'euros des caisses de l'Etat, se sont retrouvés de nouveau dans le collimateur de la justice.
C'est le moins qu'on puisse écrire, car le juge d'instruction chargé de ce dossier a aussitôt convoqué les présumés auteurs de cette tentative de détournement, environ une dizaine, pour relancer l'enquête sur cette affaire qui avait été démantelée par la défunte Aïssatou Boiro.
Certes, les autorités judiciaires guinéennes ont averti l'opinion que pour le moment aucune "connectivité" n'existe entre l'assassinat de Madame Aïssatou Boiro et cette affaire de 1, 3 millions d'euros éventée par cette dernière, les enquêteurs n'écartent toutefois pas la piste d'un "règlement de compte", pour ce qui est de ce crime.
Le collège d'avocat qui est commis à leur défense s'inquiète de cette décision judiciaire portant sur le durcissement du "régime de contrôle judiciaire, avec obligation de se présenter tous les jours devant le juge d'instruction", selon nos informations.
Il craint que leurs clients ne se retrouvent dans les heures qui suivent "sous mandat de dépôt".
Il conviendrait de rappeler que cette tentative de détournement de fonds par la "falsification" du ministre de l'Economie et des Finances avait été dénoncée par le président Alpha Condé en personne, qui avait pris une décision radiant les présumés auteurs de cet acte de la Fonction publique. 17112012 Xinhua
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