Le porte-parole de la Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme, Rupert Colville, a déclaré vendredi que la situation dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC) est préoccupante.
Selon les derniers éléments recueillis par des partenaires du commissariat, plusieurs violations des droits de l'Homme et tueries commises par les membres du M23 et de l'armée congolaise ont eu lieu dans la région de Goma.
Selon le porte-parole du Haut-Commissaire aux droits de l'homme, Rupert Colville, "une de nos préoccupations est que certaines personnes, toujours à Goma, tels des journalistes, des défenseurs des droits de l'Homme et des fonctionnaires ont reçu des menaces de mort et nous sommes très inquiets pour leur sécurité".
"Les menaces visent des personnes précises", a-t-il indiqué, citant comme exemple l'assassinat il y a quelques jours d'un inspecteur judiciaire qui travaillait pour une instance militaire à Goma.
Le porte-parole de la Haut-Commissaire a expliqué que "les conditions pour recueillir des informations sur les événements qui se sont déroulés récemment au Nord-Kivu, à Goma, et dans ses environs sont très difficiles".
"D'après les éléments rassemblés par Human Rights Watch", a dit Rupert Colville, "le M23 a assassiné quatre civils dont une femme enceinte et un bébé, et a blessé 50 personnes entre le 18 et le 20 novembre à Goma. A l'ouest de Goma, à Saké, cinq femmes ont été tuées et 17 personnes blessées. Durant la nuit du 16 au 17 novembre, trois hommes ont été tués dans la localité de Kibumba et 14 civils enlevés."
"Des exactions ont aussi été commises par les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC)", a dit Rupert Colville. "Les soldats s'adonnent à des pillages et mettent le feu à des maisons", a précisé le porte-parole de la Haut-Commissaire des droits de l'Homme.
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