Le Premier ministre tunisien Hamadi Jebali a fait part vendredi son inquiétude pour le retard dans la rédaction de la nouvelle Constitution et la programmation des élections en juin 2013.

Dans une déclaration à la radio tunisienne privée Mosaïque Fm, M. Jebali a indiqué que son inquiétude "reflète celle de tout un peuple et que cette période de transition ne peut pas durer plus longtemps, d'autant plus que les investisseurs et hommes d' affaires ont besoin d'un climat de sécurité et de stabilité dans le pays".

Sur le retard dans la finalisation d'une nouvelle Constitution fortement attendue par les Tunisiens, le Premier ministre a estimé qu'"il n'y avait aucune raison objective pour ce retard et notamment dans la création de l'Instance indépendante des élections". D'après lui, la Troïka (coalition tripartite au pouvoir) "devra trouver un consensus à sa composition".

Pour ce qui est de l'organisation des élections présidentielles et législatives, M. Jebali a insisté que la saison de la récolte ou encore les examens scolaires et universitaires ne pourraient en aucun cas retarder les échéances électorales de la Tunisie.

La Troïka avait précédemment proposé la date du 23 juin 2013 comme date des présidentielles et législatives et le 7 juillet 2013 comme date du deuxième tour de la présidentielle.

Après des informations relatives à un éventuel remaniement ministériel prochain sur la composition actuelle du gouvernement, le Premier ministre a confirmé que ce remaniement "n'a pas encore été décidé". Et d'ajouter qu'actuellement les partis politiques tunisiens "sont en droit d'appeler au limogeage des ministres".