Quarante-six formations politiques ont battu campagne du 17 au 30 novembre dans la province du Houet (Bobo-Dioulasso) pour les élections couplées législatives et municipales qui se dérouleront dimanche au Burkina Faso, a constaté sur place le correspondant local de l'agence Xinhua.



Selon un membre de la Commission électorale provinciale indépendante (CEPI) du Houet, les quarante-six partis politiques en lice à Bobo-Dioulasso (capitale économique et 2e ville du Burkina Faso) et dans ses 33 communes rattachées, vont "s'affronter", dans le but de s'octroyer les six sièges de députés, ainsi que les dizaines de postes de conseillers municipaux conférés à la province.

Au total, 74 formations politiques ont déposé leurs listes de candidatures pour ces élections couplées au Burkina Faso. La campagne politique pour la conquête des électeurs, débutée depuis le 17 novembre dernier, s'achève vendredi 30 novembre à zéro heure.

Dimanche 2 novembre, plus de 4 millions d'électeurs potentiels se rendront aux urnes dans les différentes localités du pays, en vue d'élire 127 députés qui siègeront au parlement pour cinq ans, mais aussi des conseillers municipaux pour les 302 communes urbaines et rurales.

L'une des particularités des élections couplées du 2 décembre prochain réside dans le fait que le ministère de l'Administration a conditionné l'octroi d'une partie de ses financements aux partis politiques, au respect du quota genre, c'est-à-dire qu'il a imposé aux responsables des formations politiques, de faire figurer obligatoirement sur leurs listes, au moins 30% de femmes.

Cette exigence a pu être respectée par 43 partis sur les 74 qui seront sur la ligne de départ du scrutin législatif. Les partis qui n'ont pas pu faire inscrire ce pourcentage de femmes parmi leurs candidats, se sont vus automatiquement retirer la moitié de ce qu'ils devaient percevoir comme financement.

Le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, au pouvoir) fait partie de ces formations politiques qui n'ont pas respecté le quota genre. En effet, avec 29,1% de femmes inscrites, le CDP s'est vu octroyer 5 227 197,45 francs CFA, au lieu de 10 454 394,89 francs CFA.

Dans la ville de Bobo-Dioulasso, la campagne a été marquée par de nombreux meetings animés par les partis qui ont rassemblé des militants sur les places publiques. Cependant, l'on retient surtout cette "guerre" des affiches entre le CDP et l'UPC (Union pour le changement), l'un des principaux partis politiques d'opposition.
01122012
Xinhua