Le gouvernement tunisien et le syndicat UGTT ont annoncé samedi un accord afin de pacifier la ville de Siliana, théâtre d'un cinquième jour d'affrontements et épicentre de la colère des Tunisiens face aux espoirs déçus de la révolution de 2011.
Le compromis prévoit que le gouverneur de cette région à 120 km au sud-ouest de Tunis, Ahmed Ezzine Mahjoubi, dont les manifestants réclament le départ, soit écarté de ses fonctions, qui seront exercées par son adjoint. Mais M. Mahjoubi n'a pas été formellement limogé.
Des mesures pour le développement économique de la région vont aussi être décidées, une autre revendication des habitants, qui, comme lors de la révolution de l'hiver 2010/2011, dénoncent l'arbitraire de la police et l'échec de la politique économique du gouvernement dirigé par les islamistes d'Ennahda.
"L'accord satisfait toutes les demandes des habitants de Siliana, nous appelons au calme car il n'y plus de prétexte pour les manifestations et la violence", a déclaré à la télévision le porte-parole du gouvernement, Samir Dilou.
"C'est un pas positif en attendant des mesures concrètes", a déclaré de son côté à l'AFP Belgacem Ayari, le secrétaire général adjoint de l'UGTT, principal syndicat tunisien. Il a cependant insisté sur un retrait de Siliana des renforts policiers qu'il juge responsables des violences des derniers jours. 03122012 IRIB
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