Le principal syndicat tunisien s’est engagé dans un bras de fer avec les islamistes au pouvoir. Il a appelé à une grève générale pour jeudi prochain. Déjà , plusieurs régions connaissent des troubles sociaux, Robin Cornet.
Portes closes. Volets tirés. Seuls quelques épiceries et cafés étaient ouverts en matinée, hier. "Nous réclamons la démission du gouvernement". "Ennhada a volé la révolution tunisienne". Des mouvements de grèves ont éclaté dans plusieurs régions. Le gouvernorat de Sfax (deuxième ville du pays), la région minière Gafsa et puis surtout Sidi Bouzid et Kasserine, dans le sud, où la révolution avait démarré il y a deux ans.
A la tête de cette contestation : l’UGTT, premier syndicat du pays. Mardi, son siège à Tunis a été attaqué par plusieurs centaines de partisans d’Ennhada. Entre les deux, rien ne va plus. Rached Ghannouchi, le leader d’Ennhada, accuse le syndicat de chercher à renverser le gouvernement. Les deux s’accusent mutuellement de torpiller la révolution.
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