Des représentants des partenaires au développement ont suggéré aux Collectivités locales et territoriales d'Afrique de travailler davantage dans la transparence en vue de rassurer leurs administrés et d'attirer les investisseurs, lors du sixième sommet d'Africités qui a regroupé du 4 au 8 décembre à Dakar, des milliers élus locaux d'Afrique sur le thème: "Construire l'Afrique à partir de ses territoires : Quels défis pour les Collectivités locales?"
"Il est très important pour que les collectivités locales puissent attirer les investissements, qu'elles mettent à la disposition de tous leurs budgets, qu'elles les rendent publics ainsi que les audits de leurs budgets" a estimé Zoubida Allaoua, directrice du département, Finance, Economie et Développement urbain de la Banque mondiale.
Selon elle, cette pratique permettra au public, aux ménages, aux institutions internationales, aux bilatéraux, de voir la condition financière actuelle des collectivités locales et territoriales.
"Et là , cela donnera confiance à ceux qui veulent investir dans les bons d'émission des collectivités locales pour les aider à mobiliser des fonds. Cela aiderait aussi les institutions à mieux cerner et évaluer les risques qu'elles courent en achetant les bons municipaux", a soutenu Mme Allaoua.
"Cela permet aussi aux collectivités locales de montrer à leurs citoyens elles utilisent tous les fonds qu'elles sont en train de mobiliser et combien, elles sont en train de mobiliser", a-t-elle ajouté.
Pour sa part, le directeur du bureau des projets de l'ONU-Habitat, Alioune Badiane, a souligné l'importance ide la confiance entre partenaires. " Si les preuves et gages sont données et que les autorités locales sont matures et capables de gérer sans difficulté, en toute transparence, en participation avec les autorités locales, je pense que dans les années à venir, nous aurons beaucoup de progrès".
M. Badiane a invité les élus locaux à se garder de se comporter "de façon irresponsable", ajoutant: "quand des ressources sont données à leurs collectivités locales, il faut qu'elles soient utilisées là où il le faut. Les partenaires au développement sont prêts, mais pour autant qu'il y ait une publication des budgets, des gens qui rendent compte et une transparence dans les audits, pour créer un cadre de confiance". 10122012 Xinhua
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